L’honorable Andrew Cardozo : Bienvenue au Sénat, monsieur le ministre. Vous êtes parmi nous depuis plus d’une heure, et je vous en remercie. Vous avez parlé d’une spirale de la mort en ce qui a trait au recrutement. Une partie du problème réside certainement dans la présence endémique ou importante de la misogynie et du racisme dans les forces armées. Pourquoi les membres des forces armées croient-ils pouvoir se comporter de manière aussi répréhensible? Quelles mesures concrètes prenez-vous pour régler ce problème, et comment avancent-elles?
L’honorable Bill Blair, c.p., député, ministre de la Défense nationale : Tout d’abord, je conviens, comme vous, qu’il n’y a pas de place pour le racisme, la misogynie ou toute autre forme de discrimination dans les Forces armées canadiennes. Tous ceux qui font le choix remarquable de servir leur pays dans les Forces armées canadiennes méritent d’être traités avec respect et d’être soutenus et respectés lorsqu’ils portent l’uniforme. On ne peut aucunement tolérer le racisme ou l’intolérance au sein des Forces armées canadiennes.
Nous avons mené des consultations très importantes auprès des membres des Forces armées canadiennes, et nous avons effectué un travail crucial avec eux. Je suis notamment en train de mettre en œuvre les recommandations de la juge Arbour. Elle a formulé 48 recommandations, dont une nécessite un changement législatif. J’ai présenté le projet de loi C-66, dont la Chambre des communes est actuellement saisie. Je tente très fort de le faire adopter en deuxième lecture pour qu’il puisse être renvoyé au comité. J’espère que, dans un avenir assez rapproché, il sera renvoyé au Sénat, car c’est une mesure législative majeure qui s’aligne directement sur la recommandation de la juge Arbour. Cependant, nous nous affairons aussi à donner suite à ses 47 autres recommandations, ainsi qu’à d’autres rapports du juge Fish, par exemple.
Nous avons pris des engagements dans le cadre de diverses initiatives. Il n’y a pas qu’une seule chose à faire pour lutter contre le racisme, car il s’agit d’une faiblesse humaine, et nous recrutons des humains. Il y a mille choses à faire. J’ai nommé un comité spécial chargé d’examiner tous nos établissements de formation militaire afin que nous puissions les organiser de manière à ne pas favoriser ce type de mauvaise conduite. Il ne peut y avoir aucune tolérance pour le racisme, la misogynie et la haine dans les Forces armées canadiennes. Franchement, en très grande majorité, nous recrutons certaines des meilleures personnes au monde. Ces gens ont fait des choix extraordinaires pour servir leur pays. En très grande majorité, ce sont des gens formidables…
Son Honneur la Présidente intérimaire : Merci, monsieur le ministre.
L’honorable Andrew Cardozo : J’espère que le Sénat sera bientôt saisi de ce projet de loi.