L’honorable Michèle Audette : [Note de la rédaction : La sénatrice Audette s’exprime en innu-aimun.]
Comme vous le savez, il y a un retard concernant la révision et l’examen indépendant de la Loi sur les langues autochtones.
Je sais que vous avez lancé un processus pour remédier à cela. Je vous en remercie, mais j’aimerais que vous me rassuriez à savoir qu’il y aura une composante et une expertise pour les nations qui ont le français comme deuxième langue. L’objectif serait de ne pas reprendre le même chemin qui a permis que les membres des comités d’experts, de conseillers et de commissaires ne parlent que l’anglais et leur langue autochtone. Pouvez-vous me rassurer en me disant que cette fois-ci, les Nations au Québec feront partie du processus?
L’honorable Steven Guilbeault, c.p., député, ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes et ministre responsable des Langues officielles : Kwe sénatrice. Merci pour la question. Vous savez, effectivement, c’est un dossier très important. Je pense que l’un des éléments dont nous sommes très fiers, c’est que la Loi sur les langues autochtones est la première loi adoptée au Parlement qui a été construite de concert avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Les mesures prises pour la mise en œuvre de cette loi ont permis de soutenir 3 000 projets communautaires partout au pays, visant à restaurer, protéger et promouvoir ces aspects des langues autochtones, mais aussi des cultures. Nous nous apprêtons à procéder à un examen indépendant et je peux vous assurer nous que mènerons ce travail en partenariat avec les peuples autochtones. Nous tiendrons compte des points de vue de toutes les communautés autochtones, y compris de ceux des Nations au Québec.
La sénatrice Audette : C’est rassurant. Nous vous avons tous entendu. Est-ce possible de rencontrer le Chef régional de l’Assemblée des Premières Nations? Il y a des tentatives entre les deux bureaux et je pense qu’un dialogue assez rapide serait important.
M. Guilbeault : Merci. J’ai eu le plaisir de le rencontrer à plusieurs reprises, mais pas dans mes nouvelles fonctions. Nous nous écrivons, nous nous textons. Je peux vous assurer que nous allons travailler avec l’Assemblée des Premières Nations du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador sur la révision de la loi.