L’honorable Kristopher Wells : Ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat.
En l’honneur de la Journée mondiale du sida, nous portons un ruban rouge, symbole de courage et d’espoir. Il nous rappelle que l’histoire du VIH va au-delà des questions liées à la science, puisqu’elle concerne la vie et la mort de millions de personnes. C’est une histoire marquée par le courage, les inégalités et le travail inlassable de ceux qui refusent de laisser la compassion s’éteindre et l’espoir mourir.
Le VIH reste un problème de santé publique important au Canada et dans le monde entier. Des lacunes persistent en matière de prévention. L’éducation sexuelle complète n’est pas offerte de manière uniforme, et des millions de personnes dépendent des efforts mondiaux, en particulier ceux du Fonds mondial, pour l’accès à des mesures de prévention et à des traitements qui sauvent des vies.
Sénateur Moreau, par votre intermédiaire, je demande au gouvernement de nous dire quelles mesures concrètes le Canada prend à l’occasion de la Journée mondiale du sida pour intervenir plus énergiquement en vue de résoudre ce problème, notamment en augmentant le financement de la prévention du VIH, en favorisant une éducation sexuelle complète et en continuant d’apporter une contribution forte et fiable au travail du Fonds mondial pour éradiquer le VIH à l’échelle mondiale.
L’honorable Pierre Moreau (représentant du gouvernement au Sénat) : En bref, le gouvernement du Canada continuera de collaborer avec les collectivités, les fournisseurs de soins de santé, les autorités sanitaires et les organismes afin de mettre fin au VIH en tant que problème de santé publique.
Je vous remercie, sénateur, de souligner l’importance de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Je tiens à souligner qu’après plusieurs années d’augmentation au Canada, nous avons constaté une légère baisse du taux national de nouveaux diagnostics de VIH en 2024 par rapport à 2023. Cela dit, le gouvernement est conscient que le VIH demeure un sujet de préoccupation au Canada. Voilà pourquoi le plan d’action renouvelé du gouvernement sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang reconnaît que ces infections ne touchent pas tout le monde de la même façon et propose des mesures pour contrer les facteurs sociaux et structurels qui se recoupent et qui ont une incidence sur la santé.
Le sénateur K. Wells : Je vous remercie, sénateur Moreau.
Je suis préoccupé par le fait que certains gouvernements provinciaux continuent de restreindre l’accès à une éducation sexuelle complète dans les écoles et que d’autres refusent de publier en temps opportun des informations sur les taux alarmants d’infections par le VIH et d’infections transmissibles sexuellement et par le sang. La prévention et l’éducation sont essentielles dans ce domaine.
Le gouvernement peut-il préciser quand nous pouvons espérer une mise à jour des allocations de fonds pour la prévention et l’éducation par l’intermédiaire de l’Agence de la santé publique du Canada? Par ailleurs, le Canada rétablira-t-il son niveau de contribution au Fonds mondial?
Le sénateur Moreau : Une promesse de contribution substantielle de 1,02 milliard de dollars témoigne déjà de la détermination du Canada à continuer d’appuyer les efforts mondiaux concertés visant à relever les grands défis en matière de santé sans déroger à nos niveaux historiques de soutien, mais en effectuant un retour à la normale après la vague d’investissements liés à la pandémie de COVID-19. Le Fonds mondial est un mécanisme de financement très efficace qui vient en aide aux personnes les plus pauvres et les plus marginalisées, et qui renforce ainsi la sécurité sanitaire mondiale et canadienne.

