L’honorable Andrew Cardozo : Honorables sénateurs, j’ai quelques observations à faire au sujet du projet de loi C-284. Je voudrais d’abord féliciter le parrain du projet de loi, le sénateur Mohamed-Iqbal Ravalia, ainsi que la députée à l’origine du projet de loi à la Chambre des communes, l’honorable Judy Sgro, qui a mis son importante expérience de parlementaire à contribution dans l’élaboration de ce projet de loi solide.
Je tiens également à saluer les organisations suivantes, qui représentent les Canadiens aveugles : le Conseil canadien des aveugles, l’Institut national canadien pour les aveugles, la Société canadienne d’ophtalmologie, Vaincre la cécité Canada et la OneSight EssilorLuxottica Foundation.
Les membres de ces organisations canadiennes réclamaient ce projet de loi et ils ont contribué à sa création. Officiellement, il s’agit du projet de loi C-284, Loi prévoyant l’élaboration d’une stratégie nationale sur les soins oculaires.
Comme on peut le lire dans son préambule, « des millions de Canadiens souffrent de maladies oculaires qui, sans traitement, pourraient entraîner une perte de vision ou la cécité ». Les soins oculaires sont tout sauf négligeables. On estime en effet à 8 millions le nombre de Canadiens qui souffrent de maladies oculaires qui pourraient les rendre aveugles, soit 20 % de la population.
Selon un rapport de l’Institut national canadien pour les aveugles, le coût de la perte de vision au Canada s’élève à environ 33 milliards de dollars par année.
On estime que 75 % des cas de perte de vision auraient pu être évités, sauf que les Canadiens ne passent pas d’examens de la vue comme ils le devraient. Selon les lignes directrices, nous devrions subir un examen de la vue tous les ans; toutefois, les assurances provinciales et privées, le cas échéant, couvrent souvent un examen tous les deux ans seulement. Il s’ensuit inévitablement qu’un tiers des adultes canadiens ne reçoivent pas de soins oculaires parce qu’ils n’en ont pas les moyens. Il vaut mieux prévenir que guérir — cela va de soi — mais, au Canada, on n’en fait pas assez en matière de prévention.
L’accès aux soins oculaires diffère d’une province à l’autre, mais si nous admettons qu’il s’agit non seulement d’un problème pour tous les Canadiens, mais bien d’un problème grave, il est alors nécessaire de mettre au point une stratégie nationale. Nous devons convaincre les gouvernements provinciaux et fédéral de travailler de concert à l’amélioration des soins de santé oculaire dans notre pays. C’est l’objet du projet de loi, à savoir la coopération, la planification et la coordination.
Je voudrais lire un bref extrait du site web du Conseil canadien des aveugles :
Le projet de loi C-284 a fait du chemin, mais il reste encore beaucoup à faire. L’adoption imminente de ce projet de loi […]
— le conseil est plutôt optimiste —
[…] promet une meilleure qualité de vie pour beaucoup et signifie un engagement envers l’égalité et l’accessibilité dans les services de soins oculaires. Les efforts de collaboration avec des organisations visionnaires soulignent l’appel collectif à l’équité. Essentiellement, le projet de loi C-284 n’est pas seulement une mesure législative; il s’agit d’une étape cruciale vers un système de soins oculaires plus inclusif et plus efficace pour tous les Canadiens.
Honorables sénateurs, voilà pourquoi j’appuie le projet de loi C-284, Loi prévoyant l’élaboration d’une stratégie nationale sur les soins oculaires. Merci.