Le Monument national sur les pensionnats autochtones

Par: L'hon. Michèle Audette

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East and West block of Parliament, Ottawa

L’honorable Michèle Audette : [Note de la rédaction : La sénatrice Audette s’exprime en innu-aimun.]

Honorables sénateurs, avant de partager avec vous ce que j’ai vécu aujourd’hui, je veux remercier la sénatrice McCallum; tshinashkumitin.

Il était important pour moi de vous voir, de vous sentir et de vous écouter ce matin, aux côtés des autres survivants et des familles qui participaient à l’événement.

Sénateur Patterson, comme vous m’avez cédé votre place, je ferai de mon mieux pour en faire bon usage.

Tout d’abord, j’aimerais remercier le sénateur Patterson de me donner cette occasion de vous parler de la cérémonie à laquelle plusieurs d’entre nous ont participé ce matin, où des gens sont venus nous montrer l’endroit sacré où sera situé le monument qui nous rappellera un pan de l’histoire du Canada. C’est un chemin de guérison pour beaucoup d’entre nous; c’est aussi le mien.

C’est aussi l’appel à l’action no 81 de la Commission de vérité et réconciliation qui nous dit ce qui suit :

Nous demandons au gouvernement fédéral, en collaboration avec les survivants et leurs organisations de même qu’avec les autres parties à la Convention de règlement, de commander un monument national sur les pensionnats et de l’installer de manière à ce qu’il soit accessible au public et très visible dans la ville d’Ottawa, et ce, pour honorer les survivants et tous les enfants qu’ont perdus les familles et les communautés concernées.

C’est arrivé ce matin sous le chant inuit, sous le violon du peuple métis et sous la parole d’une femme d’une Première Nation. C’était émouvant et vibrant. C’est aussi un comité composé de gens de différentes nations, de différents territoires et du gouvernement qui vont réfléchir sur la façon d’honorer ces petits enfants, ces familles qui ont été touchées par les pensionnats.

Ce qui est beau dans les protocoles des premiers peuples, c’est qu’on doit demander la permission au peuple de nous accueillir. Le peuple anishinabe était présent et nous a accueillis avec beaucoup d’amour et de respect. Ce beau monument qu’on verra un jour se trouvera où les parlementaires entrent, du côté ouest, sur la Colline. Ce sera évident pour tout le monde, qu’on soit touriste ou parlementaire ou qu’on s’y rende juste pour aller se recueillir et échanger avec nos ancêtres.

Je terminerais en répétant certaines paroles que des femmes et des hommes ont dites aujourd’hui : c’est pour les enfants qui pensent qu’on ne les aimait pas, mais tous les jours, ils verront que nous les portons dans notre cœur.

Tshinashkumitin.

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