Le décès de l’honorable Murray Sinclair, C.C., O.M., M.S.C.

Par: L'hon. Brian Francis

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L’honorable Brian Francis : Honorables sénateurs, au nom du Groupe progressiste du Sénat, je prends la parole pour rendre hommage à un homme qui a touché d’innombrables vies, l’honorable Murray Sinclair.

Murray était non seulement un leader extraordinaire, mais aussi une personne exceptionnelle. Il s’est démarqué par l’autorité, l’humilité et l’amour dont il faisait preuve dans toutes les fonctions qu’il a occupées, que ce soit en tant qu’avocat, juge, commissaire ou sénateur. Peu importe à qui il s’adressait, qu’il s’agisse d’un collègue, d’un ami ou d’un étranger, Murray veillait à ce que tout le monde se sente vraiment considéré et valorisé. J’offre mes plus sincères condoléances à tous ceux qui l’ont connu et aimé, en particulier à sa famille bien-aimée, dont il parlait avec tant de fierté.

Murray était un mentor généreux et un véritable ami qui prodiguaient ses sages conseils avec une profondeur exceptionnelle et un humour joyeux. Je l’ai vu pour la dernière fois il y a quelques mois avec la sénatrice Pate. Nous avons échangé des anecdotes et des rires dans sa maison, à Winnipeg, et j’en garderai toujours un précieux souvenir.

Murray a eu une influence incommensurable sur notre pays. En tant que président de la Commission de vérité et réconciliation, par exemple, il a eu comme tâche colossale de documenter les dures réalités entourant les relations passées et actuelles du Canada avec les peuples autochtones. Il a mené ce travail incroyablement difficile et émouvant avec un courage inébranlable, une profonde compassion et un dévouement indéfectible, et nous lui devons énormément de gratitude et de respect.

Ce fut un honneur de servir dans cette enceinte aux côtés de Murray et de le considérer comme un mentor et un ami. Avant de prendre sa retraite, il m’a confié la tâche de faire de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, en réponse à l’appel à l’action no 80, une réalité. Murray était une voix puissante pour les survivants des pensionnats et les Autochtones. C’est avec humilité que je suis ses traces, et je sais que le 30 septembre de chaque année, nous nous souviendrons de son incidence profonde et durable.

Ce qui était le plus évident chez Murray, c’était sa foi dans le pouvoir de l’éducation : « C’est l’éducation qui nous a mis dans ce pétrin, et c’est l’éducation qui nous en sortira », disait-il souvent. Il nous incombe désormais d’honorer et de concrétiser la vision qu’il a exposée en faveur d’une réconciliation véritable, et fondée sur la vérité, la justice et la guérison.

Reposez en paix, Murray. Vous laissez derrière vous une vie de service qui continuera à guider les prochaines générations vers un avenir plus solidaire et plus équitable.

Merci. Wela’lin.

Des voix : Bravo!

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