L’honorable Wanda Elaine Thomas Bernard : Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour vous informer de changements encourageants à Halifax. Après des années de pressions exercées dans la collectivité afin d’éliminer les appellations problématiques à Halifax, je vous présente l’église baptiste New Horizons ainsi que le parc de la Paix et de l’Amitié.
Anciennement connue sous le nom de Cornwallis Street Baptist Church, l’église baptiste New Horizons est surnommée l’église mère de la communauté néo-écossaise d’origine africaine. Cette église a reconnu que son nom rendait hommage à une personne qui a causé du tort au peuple mi’kmaq. Comme l’a déclaré le pasteur, Rhonda Britton :
Nous ne voulons pas contribuer à l’oppression d’un peuple. Nous voulons un nouveau nom pour l’église qui reflète qui nous sommes et les valeurs que nous défendons.
La communauté espère que la municipalité régionale de Halifax emboîtera le pas et changera également le nom de la rue Cornwallis.
Cela fait plus de 30 ans que l’aîné mi’kmaq Dan Paul exerce des pressions pour faire retirer la statue de Cornwallis et renommer les diverses choses nommées en son honneur à Halifax, en reconnaissance des torts que Cornwallis a causés en célébrant les personnes qui utilisaient leur situation de pouvoir à des fins racistes et déshonorables. Le conseil régional d’Halifax a récemment retiré la statue de Cornwallis et amorcé un processus en vue de changer le nom du parc Cornwallis pour parc de la Paix et de l’Amitié.
Le retrait des statues de gens tels qu’Egerton Ryerson et Edward Cornwallis n’équivaut pas à réécrire l’histoire. Il s’agit de prendre la décision de ne pas idolâtrer des personnes qui ont laissé un héritage de violence. Je n’approuve pas la violence, quelle qu’en soit la forme. J’appuie le retrait en toute sécurité des statues et des noms de personnages historiques qui ont perpétré de la violence, qu’il s’agisse d’un génocide, d’esclavage ou de pensionnats. Leur héritage continue de causer des préjudices aux communautés autochtones et noires. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une reddition de comptes collective pour les parties préjudiciables et honteuses de l’histoire du Canada.
J’emprunte les paroles de la chanson de défense des droits civils de Sam Cooke : « Cela a pris beaucoup […] de temps, mais je sais qu’un changement se profile à l’horizon. »
Chers collègues, le changement a du bon. Je félicite les braves agents du changement d’Halifax et j’attends impatiemment de voir encore d’autres changements. Asante. Merci.