L’honorable Patricia Bovey : Honorables sénateurs, j’ai l’immense plaisir d’accueillir mon amie de longue date du milieu des arts visuels, Pat Grattan. Combien de fois, au fil des ans, avons‑nous discuté, Pat et moi, que ce soit ici à Ottawa ou ailleurs, du rôle des arts et de leurs bienfaits sur le monde dans lequel nous vivons?
Aujourd’hui, chers collègues, j’aimerais applaudir le Pacific Victoria Opera et le Vancouver Opera pour la tournée de l’opéra The Flight of the Hummingbird, qu’ils co-organisent et coproduisent avec les écoles de la Colombie-Britannique. Pour les thèmes touchant les changements climatiques et la réconciliation, ils ont aussi sollicité la collaboration de gardiens du savoir et de communautés autochtones de la région. Les conseillers autochtones ont d’ailleurs grandement contribué au succès du projet.
Comme l’explique l’auteur Michael Nicoll Yahgulanaas, l’opéra The Flight of the Hummingbird, qui est basé sur le livre du même nom, est en fait un appel à l’action. Parabole pour l’environnement, il raconte comment, grâce à sa résilience et à sa persistance, un petit colibri, qui est aussi un symbole de courage, réussit à éteindre un énorme incendie de forêt. Cette histoire est tirée des traditions des Quechuas d’Amérique du Sud et des Haïdas de Haida Gwaii.
Par l’entremise des personnages du colibri, de l’ours, du lapin, du hibou et des corbeaux, l’histoire et la musique racontent l’histoire de la colonisation et les répercussions des traumatismes subis et nous rappellent à quel point il est important de prendre soin de son prochain et d’écouter le point de vue de l’autre, car c’est ce qui nous fait grandir. Voici ce que dit le guide d’étude :
De cette manière, l’histoire de cette pièce est non seulement un appel à l’action, mais aussi l’expression de la vérité spirituelle et émotionnelle de leur expérience.
J’ai appris l’été dernier que le spectacle sera en tournée partout en Colombie-Britannique ce printemps et le printemps suivant, notamment dans de nombreuses communautés des Premières Nations. À mon avis, il s’agit là de l’une des principales réconciliACTIONS, qui, comme d’autres, favoriseront une véritable réconciliation. Il s’agit de la Commission de vérité et réconciliation du Canada : « Tous les Canadiens, en tant que personnes visées par un traité, partagent la responsabilité d’établir et de maintenir des relations basées sur le respect mutuel. »
Ces deux grandes compagnies d’opéra canadiennes ont fait cela ensemble en consultant et en faisant participer des Autochtones et des non-Autochtones.
Rebecca Hass, qui est Anishinabe et Métisse ainsi que directrice de la participation des collectivités du Pacific Opera Victoria, a écrit ceci : « Nous étions là. Nous avons vu. Nous avons entendu. Nous avons composé cette pièce de la bonne façon. Nous avons été témoins. »
Félicitations. Je sais que les gens qui verront la pièce dans les écoles où elle sera présentée auront une expérience mémorable et marquante.
Chers collègues, les arts font partie des efforts de sensibilisation aux changements climatiques et ils ont une incidence sur le patrimoine. De surcroît, les artistes et les créateurs doivent faire partie de la solution en cours. Merci.