L’honorable Michèle Audette : [Note de la rédaction : La sénatrice Audette s’exprime dans une langue autochtone.]
Je remercie le peuple anishinabe de m’accueillir encore une fois sur son territoire.
Je prends la parole aujourd’hui, chers collègues, pour honorer une grande personne, une grande dame, une personne que j’aime beaucoup. C’est une femme forte, une femme qui ne craint personne et qui ne mâche pas ses mots; elle est incroyable.
Elle reste elle-même, même si elle a rencontré beaucoup de personnalités et de sommités partout dans le monde. Elle reste simple; une femme élégante, une femme généreuse et une femme qui a un amour inconditionnel pour les enfants, dont sa Kisos.
Vous la reconnaissez peut-être, parce qu’elle s’est levée il y a quelques secondes, comme une grande réalisatrice. C’est aussi une artiste, une poète, une musicienne, une activiste. Elle a consacré toute sa vie aux peuples autochtones, ici au Canada, et certainement partout dans le monde, pour parler des injustices.
Elle a reçu beaucoup de prix grâce à ses 50 documentaires et plus, de grands prix comme le prix Glenn-Gould. Bientôt, en juillet, elle va recevoir un autre prix de nos voisins, aux États-Unis, la MacDowell Medal. Elle a été décorée par plusieurs organisations, dont l’Ordre du Canada, comme grande officière, et bien sûr l’Ordre national du Québec. Elle est détentrice de plusieurs doctorats honoris causa.
Ce soir, entre deux votes, je vous invite, avec les sénateurs Cardozo, Francis, Greenwood, McPhedran et Klyne, à venir célébrer un petit moment avec notre sœur Alanis Obomsawin. Elle sera accompagnée de Suzanne Guèvremont, de l’Office national du film du Canada. Nous allons vous présenter le documentaire de l’honorable Murray Sinclair.
C’est avec beaucoup d’émotion, chère amie, que je te dis aussi avec admiration, parce que tu m’as bercée toute petite, tu as bercé mon Amun aussi, et tu as ouvert des portages pour beaucoup de femmes autochtones. Merci du fond du cœur, chère, unique Alanis.
Elle vient d’Odanak, la nation abénakise.
Tshinashkumitin de nous faire rayonner à travers la planète, et j’espère qu’on va pouvoir honorer tout ce que tu fais et ce que tu vas faire encore pour nous.
[Note de la rédaction : La sénatrice Audette s’exprime dans une langue autochtone.]