Le sénateur Mercer : Je vous remercie d’être ici aujourd’hui. D’autres ports canadiens ont aussi des problèmes de main-d’œuvre, dont certains sont plus graves que d’autres. Le port de Halifax, par exemple, semble bien se porter et la relation entre le syndicat et l’employeur continue d’être harmonieuse. N’y a-t-il pas moyen de tirer des leçons d’autres syndicats et d’autres employeurs pour régler la situation? Le port de Montréal n’est évidemment pas le seul port au Canada et il peut avoir des conditions de travail différentes, mais l’équité salariale et les horaires devraient certainement s’appliquer de la même façon partout au pays. Pourquoi est-ce toujours un problème?
M. Murray : Je pense que les considérations de nature salariale des parties ne sont pas encore entendues à la table des négociations, mais en ce qui concerne les demandes, je pourrais vous dire sans me tromper que…
Le sénateur Plett : Madame la présidente, si vous me permettez d’intervenir — il faudrait arrêter le chronomètre —, je ne sais pas si vous l’entendez aussi, mais l’interprète ne cesse de répéter que le son est inadéquat. Je ne sais pas comment vous faites pour avoir la traduction simultanée dans l’enceinte du Sénat alors que nous ne l’avons pas en ligne. Il est injuste que de nombreux sénateurs n’arrivent pas à entendre ce que disent les témoins. Il faudrait corriger le problème avant de continuer.
La présidente : Je crois que le problème vient de la transmission que nous recevons et que l’interprète reçoit. Le problème ne vient pas de nous, il vient de la transmission.
Le sénateur Plett : Madame la présidente, je m’excuse de vous le dire, mais je me fiche pas mal de savoir d’où vient le problème; c’est une question de privilège. Je n’entends pas ce que disent les témoins, alors si, en 2021, nous ne pouvons pas régler les problèmes pour ce genre de réunions par Internet, alors qu’on cesse de fonctionner de la sorte, sinon, qu’on règle le problème, parce que, selon moi, c’est une question de privilège. Je n’arrive pas à entendre ce qui se passe.
M. Murray : Je crois que la question portait sur les salaires et l’équité dans les différents ports.
Ce que je peux vous dire au sujet de l’équité, c’est que la question des salaires n’est pas un véritable enjeu à la table de négociations. Cependant, ce que le syndicat a déposé s’inscrit en droite ligne dans les augmentations de salaire qui ont été octroyées, tant à Vancouver qu’à Halifax.
De plus, les offres patronales à la table de négociations sont inférieures aux augmentations de salaire qui ont été accordées, encore une fois, tant à Vancouver qu’à Halifax.
Le sénateur Mercer : Madame la présidente, avant de céder la parole, je dois donner raison au sénateur Plett. Nous entendrons d’autres témoins plus tard cet après-midi. Si le même problème technique se répète, les interprètes ne seront pas en mesure de faire leur travail. Ils ne sont pas en cause. C’est un problème de son. J’espère donc que l’équipe technique travaille avec les prochains témoins, qui comparaîtront aussi en ligne, afin que le problème ne se répète pas.
Mon temps de parole est écoulé. Merci.
[…]
Le sénateur Mercer : Je vous remercie, monsieur Tessier, de votre présence. Je vais changer ma question. Vous avez parlé de la baisse de volume au port de Montréal. Y a-t-il des prévisions quant à la viabilité à long terme du port de Montréal si le volume continue de baisser?
M. Tessier : Toute entreprise dont le volume baisse se trouve en danger. Quant aux conséquences sur la viabilité à long terme du port de Montréal si le volume continue de baisser, je ne dispose pas de cette information.
Le sénateur Mercer : Qu’en est-il des conséquences économiques sur le Grand Montréal et sur l’ensemble du Québec si la baisse de volume se poursuit? Y aura-t-il des pertes d’emploi, non seulement au port, mais aussi dans les industries tributaires du port?
M. Tessier : La semaine dernière, on a porté à mon attention une étude montrant que l’économie perdait de 10 à 25 millions de dollars par jour de grève. Je dirais que les conséquences se font sentir au-delà du port de Montréal.
Le sénateur Mercer : Il me semble que ce problème est récurrent. Nous ne sommes pas en train de discuter d’un nouveau problème. Nous n’arriverons jamais à régler une fois pour toutes la relation entre les syndicats et le patronat, mais entrevoyez-vous une solution à long terme qui serait acceptable à la fois pour les employeurs et pour les syndicats?
M. Tessier : Nous avons essayé de trouver une solution pour les services essentiels, mais nous avons essuyé un refus de la part du Conseil canadien des relations industrielles. Selon moi, nous devons bâtir une relation avec le syndicat pour nous assurer de ne pas revivre ce problème la prochaine fois. Nous étions sur le point d’y parvenir à Trois-Rivières, à Hamilton, à Toronto et avec les vérificateurs du port de Montréal. Je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas y parvenir avec la section locale 375.