L’honorable Peter Harder : Honorables sénateurs, je serai très bref, étant donné que nous avons eu deux jours de discussions approfondies sur ce rapport.
Je voudrais dire quelques mots au nom du comité. Tout d’abord, je félicite le sénateur Mockler pour le travail exceptionnel qu’il a accompli à titre de président du comité. Le Budget supplémentaire des dépenses nous est parvenu au moment où nous procédions à l’examen préautorisé concernant la COVID, de sorte qu’il allait dans le droit fil de la réflexion que nous avions déjà engagée. Par ailleurs, le comité s’est adapté à l’approche Zoom adoptée pour la tenue des réunions.
Nous avons eu quelques difficultés avec la technologie, mais n’est-ce pas toujours le cas?
Les comités ont par ailleurs connu un grand succès et ont entendu un large éventail de fonctionnaires, entre autres, sur cette question.
Nous tenons également à remercier la greffière, Maxime Fortin, et son équipe, pour le travail inlassable qu’ils accomplissent en coulisses, les employés de la Bibliothèque du Parlement, les interprètes, les équipes de traduction, les techniciens — tous ces professionnels que l’on voit beaucoup plus à l’œuvre lorsqu’on maîtrise mal la technologie et qu’on a besoin d’aide. Nous leur en sommes donc reconnaissants.
Comme je l’ai dit, je ne discuterai pas en détail du budget des dépenses, mais je voudrais attirer l’attention du Sénat sur quelques observations formulées par le comité. Je tiens à vous en faire part parce qu’elles démontrent l’approche de collaboration que le comité a adoptée dans le cadre de ses travaux.
Ces observations se trouvent évidemment dans le rapport, mais j’attire votre attention sur quelques-unes d’entre elles.
Tout d’abord, en ce qui concerne Innovation, Sciences et Développement économique Canada, le ministère demande un financement supplémentaire et des autorisations de 628,4 millions de dollars, dont 192 millions de dollars pour des mesures d’urgence en matière de recherche et d’innovation, et 375,6 millions de dollars pour la Stratégie nationale de recherche médicale. Les fonds seront utilisés pour soutenir des programmes de recherche à grande échelle et à un stade avancé de sociétés canadiennes ayant comme objectif de mettre au point des vaccins et des thérapies, et pour améliorer les essais cliniques et la capacité de biofabrication au Canada.
Notre comité est reconnaissant des efforts d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada pour soutenir la capacité de recherche et de fabrication au Canada, surtout compte tenu du risque de trop dépendre des fournitures médicales en provenance de l’étranger. Il suivra l’évolution et la distribution des fonds pour les autres sénateurs et en leur nom.
En ce qui concerne l’Agence de la santé publique du Canada, elle demande 42,3 millions de dollars pour développer la capacité nationale de production d’équipement de protection individuelle et appuyer les contre-mesures médicales du Canada, en collaboration avec Innovation, Sciences et Développement économique Canada. Encore une fois, des représentants de l’agence ont dit au comité qu’actuellement, tous les pays dépendent largement des fabricants étrangers. Cependant, des efforts sont déployés pour amener le Canada à produire son propre équipement de protection individuelle. Sur les 42,3 millions de dollars demandés, 37 millions de dollars serviront à poursuivre cet objectif. Un certain nombre d’entreprises canadiennes ont répondu à l’appel et se sont réorientées vers la production d’équipement de protection individuelle. Le comité est d’avis que, dans un souci de transparence, le gouvernement se doit de publier périodiquement les détails de sa collaboration avec les entreprises privées et de déclarer la répartition de ces efforts à l’échelle du Canada.
Enfin, Services aux Autochtones Canada travaille en collaboration avec des partenaires pour améliorer l’accès à des services de haute qualité pour les Premières Nations, les Inuits et les Métis. De plus, il appuie et habilite les Autochtones afin qu’ils puissent offrir des services de façon indépendante et aborder les différentes conditions socioéconomiques au sein de leurs communautés. La crise sanitaire actuelle fait ressortir les inégalités dans l’accès aux services de santé, ainsi que la vulnérabilité des communautés autochtones face au virus. Les représentants ont reconnu que la pandémie a eu une incidence considérable sur les activités de Services aux Autochtones Canada, y compris la suspension de certains investissements dans les infrastructures attribuable au confinement des communautés. Le comité répète que, à son avis, il est impératif que Services aux Autochtones Canada renforce la capacité de fournir des soins de santé aux Autochtones partout au pays.
Enfin, je devrais dire que, en ce qui concerne le ministère de la Défense nationale, le comité croit à l’unanimité qu’un plus grand nombre de hauts fonctionnaires de ce ministère, y compris le sous-ministre, doivent comparaître devant lui pour fournir des explications sur des inquiétudes concernant la déclaration publique de certains investissements liés à l’acquisition d’immobilisations.
Au nom du comité, je tiens à remercier les fonctionnaires des ministères et des agences gouvernementales qui ont fait preuve d’une très grande souplesse afin de fournir rapidement des services de qualité aux Canadiens. Les Canadiens travaillent dur et éprouvent des difficultés dans ces circonstances très complexes, et nous sommes reconnaissants du travail qui est fait. Les nouveaux plans de dépenses contenus dans le Budget supplémentaire des dépenses soutiendront les personnes touchées par la pandémie et maintiendront l’appui accordé à l’économie et aux Canadiens. Le comité vous demande d’adopter ce rapport.