L’honorable Jim Munson : Honorables sénateurs, je prends la parole au nom du Groupe progressiste du Sénat. Je pense à ce que le sénateur Plett vient de dire à propos de David et à son commentaire très important sur l’Université McMaster. J’ai commencé à écrire quelques notes en début d’après-midi et l’un des cahiers que j’ai utilisés vient de l’Université McMaster. C’est un beau cahier, un de mes préférés. Bien entendu, il s’agit d’une très bonne université, à qui David a beaucoup donné. Certes, nous pouvons parler de football, mais David était un homme bon.
Tandis que je couchais mes idées sur papier, je ne pouvais m’empêcher de penser à quel point il était grand, ce qui signifie, évidemment, que nous ne voyions pas les choses du même œil sur bien des choses, sauf le football, dont nous étions tous les deux grands adeptes. Il semble que nous descendions toujours en même temps les escaliers qui menaient à l’ancienne enceinte du Sénat. J’ai vu celle-ci hier et elle me manque.
Nous parlions de football, de son amour du sport, de sa famille et de son affection pour ses enfants. Il parlait souvent de ses enfants et disait à quel point il les aimait. Modeste, il se décrivait comme un homme aisé. À un moment donné, au cours de l’une de nos conversations, je lui ai demandé de m’adopter. J’ai fait valoir que j’étais un humble journaliste sans le sou ayant passé trop de vendredis soir au Cercle national de la presse.
Il n’est malheureusement pas resté au Sénat assez longtemps. C’était un homme sensé, empreint de valeurs conservatrices, ce qui est tout à fait correct. C’est ce qui transpirait de l’homme. Ce qu’il chérissait par-dessus tout, c’était sa famille. Je tenais à le souligner.
Le sénateur Klyne, de la Saskatchewan, m’a envoyé un article que j’aimerais vous lire. C’est Rob Vanstone, du Regina Leader Post, qui parle du véritable champion qu’était le sénateur Braley. Voyez plutôt :
Victoire des Roughriders de la Saskatchewan. David Braley sauve la mise
C’est ce que disait la une du 26 novembre 1989, c’est-à-dire le jour où, dans le plus grand match de la coupe Grey de tous les temps, les Roughriders ont eu raison des Tiger-Cats d’Hamilton, qui appartenaient à Braley, par un score de 43 à 40.
Le chroniqueur résume ensuite la vie du sénateur, qui avait 79 ans lorsqu’il nous a quittés. Selon M. Vanstone, sans le sénateur Braley, ses équipes et ses réalisations, il n’y aurait peut-être pas de Ligue canadienne de football. Oui, David Braley était un philanthrope, mais c’était surtout un type bien qui vouait un amour sincère au football à trois essais, que j’affectionne moi aussi. L’article continue ainsi :
On peut seulement imaginer combien de dizaines, voire de centaines de millions de dollars il a sacrifiés pour que les Tiger-Cats, les Lions et les Argonauts poursuivent leurs activités.
Je laisserai les derniers mots au PDG des Roughriders, Jim Hopson, qui, tout comme le sénateur Braley, est membre de l’aile des bâtisseurs du Temple de la renommée du football canadien. Il a déclaré ceci avant-hier :
C’était un passionné de football et de la Ligue canadienne de football : il en a toujours été partisan. C’était un homme de principe : il allait droit au but, il assumait ses responsabilités et s’attendait à ce que son entourage fasse de même. David pouvait être intimidant, mais il avait un côté chaleureux, généreux et courtois.
Repose en paix.