L’honorable Marty Klyne : Honorables sénateurs, chaque année, le 10 décembre, nous nous joignons à des gens partout dans le monde pour souligner la Journée internationale des droits de l’homme, qui marque l’anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1948.
Eleanor Roosevelt l’a qualifiée de « Magna Carta de l’humanité ». La déclaration a établi un engagement mondial commun en faveur de la dignité, de l’égalité et de la justice pour chaque personne. Le Canada a joué un rôle central dans sa création, puisque l’avocat canadien John Peters Humphrey en a rédigé la première ébauche. Son étude des traditions démocratiques a jeté les bases de l’un des documents sur les droits de la personne les plus traduits et les plus influents de l’histoire. John Peters Humphrey comprenait la promesse solennelle qu’elle contenait, à savoir que tous les gouvernements pouvaient désormais être tenus de respecter une norme commune en matière de droits de la personne, une norme qui continue de façonner les lois et les valeurs canadiennes ici et dans le monde entier. La protection des droits de la personne s’est poursuivie, y compris ici, au Canada, avec la Charte canadienne des droits et libertés de 1982.
Sur la scène internationale, en 2007, après près de 25 années de leadership mondial et de collaboration de la part des peuples autochtones du Canada, le monde a adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Cette déclaration précise la manière dont les droits inhérents — égalité, culture, terres et autodétermination — s’appliquent aux situations particulières des peuples autochtones. Le document affirme les droits collectifs et individuels essentiels à leur survie, à leur dignité et à leur bien-être.
En 2021, avec le projet de loi C-15, le Canada a entamé la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, qui représentait un virage transformationnel. La décision du Parlement se voulait une réponse directe aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et aux appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Cette déclaration est notre cadre pour promouvoir le respect mutuel et la réconciliation. D’ailleurs, je me rappelle que certains sénateurs se sont engagés à suivre et à mettre en œuvre un appel à l’action chaque jour. J’espère que vous poursuivez vos efforts en ce sens.
Honorables sénateurs, tous les instruments concernant les droits universels de la personne se fondent sur le principe simple et fondamental voulant que personne ne soit laissé pour compte. Nous sommes tous gagnants lorsque la justice est respectée, lorsque chaque personne est en sécurité, valorisée et protégée contre la discrimination, lorsque toutes les nations sont libres, et lorsque chaque personne peut vivre dans la dignité, le bien-être et l’espoir d’un avenir meilleur. En cette Journée internationale des droits de la personne, réaffirmons l’engagement du Canada à défendre notre humanité collective en veillant au respect des droits juridiques universels, à offrir une lueur d’espoir dans un monde assombri par la haine, et à poursuivre avec une détermination inébranlable la marche vers la vérité, la justice et la réconciliation. Merci. Hiy kitatamihin.
Des voix : Bravo!

