La Journée mondiale de lutte contre le sida

Par: L'hon. Kristopher Wells

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L’honorable Kristopher Wells : Honorables sénateurs, j’aimerais aujourd’hui souligner la Journée mondiale de lutte contre le sida, qui a lieu tous les ans le 1er décembre.

Cette semaine, nous prenons un moment pour nous souvenir des 40 millions de personnes et plus partout dans le monde qui sont mortes du VIH ou du sida depuis le début de l’épidémie. Parmi elles se trouvent 40 000 Canadiens — des amis, des amoureux, des proches, des collègues, des personnalités marquantes — dont l’absence nous peine encore tous les jours. Leur mémoire raffermit notre détermination. Leur histoire nous rappelle que le progrès ne vient jamais facilement et qu’il ne vient pas sans courage non plus.

Nous rendons aussi hommage aux militants, aux soignants, aux chercheurs, aux travailleurs de première ligne et aux organismes communautaires qui font ce travail depuis plus de quatre décennies. Leurs efforts ont permis de sauver un nombre incalculable de vies. Leurs actions ont rallumé la flamme de l’espoir alors que nous la pensions éteinte à jamais. Grâce à eux, les traitements sont plus efficaces, les outils de prévention sont plus accessibles et les préjugés s’effritent, lentement mais sûrement.

Pourtant, chers collègues, notre travail est loin d’être terminé. Pour la première fois depuis de nombreuses années, les infections au VIH sont en hausse dans certaines parties du Canada et elles touchent de manière disproportionnée les groupes déjà marginalisés, comme les Noirs, les Autochtones, les personnes 2ESLGBTQI+, les toxicomanes, les nouveaux arrivants ainsi que les personnes pauvres ou à logement précaire. La hausse des infections sexuellement transmissibles et transmises par le sang nous rappelle que les iniquités en matière d’accès à la prévention, au dépistage et aux soins sont encore bien présentes et sont même amplifiées par les iniquités sociales.

Dans le reste du monde, le portrait est encore moins réjouissant. Des millions de personnes n’ont toujours pas accès aux thérapies antirétrovirales, qui permettent pourtant de sauver des vies, ni aux traitements de prévention. Les jeunes femmes et les jeunes filles de l’hémisphère sud demeurent les plus touchées par les nouvelles infections. Partout sur la planète, des gens doivent faire face à la criminalisation, à la discrimination et aux obstacles les empêchant de se prévaloir de services sanitaires de base. La science nous a donné les outils pour que le VIH cesse d’être une menace pour la santé publique, mais l’injustice nous empêche de les utiliser pleinement.

Honorables sénateurs, le Canada a longtemps été un chef de fil mondial dans la lutte contre le VIH, mais, pour se démarquer, il faut continuer de s’investir. Nous demandons au gouvernement d’accroître les investissements dans les traitements, la prévention et la recherche, et ce, tant au Canada qu’à l’étranger. Il doit notamment soutenir les organismes communautaires, investir dans les Instituts de recherche en santé du Canada et augmenter ses contributions au Fonds mondial.

Nous pressons également le gouvernement de garantir un accès équitable, partout au pays, aux outils de prévention, dont la prophylaxie préexposition et la doxycycline, car cet accès demeure inégal, et ce sont trop souvent ceux qui en auraient le plus besoin qui en font les frais.

Nous devons agir avec urgence, compassion et détermination. Il est possible de mettre fin au VIH. Ce n’est qu’une question de volonté politique, de ressources et d’engagement collectif en faveur de la dignité humaine.

En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, renouvelons notre volonté de bâtir un avenir où personne n’est laissé pour compte, où les politiques publiques, les lois et la société sont exemptes de préjugés et où la promesse d’une génération sans sida cesse d’être un rêve pour devenir la réalité dont nous avons grandement besoin. Je vous remercie. Meegwetch.

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