L’économie du cerveau

Par: L'hon. Katherine Hay

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L’honorable Katherine Hay : Honorables sénateurs, je prends la parole pour attirer votre attention sur l’économie du cerveau. Le 14 juin, le Sommet du G7 sur l’économie du cerveau au Canada s’est réuni pour lancer un appel à l’action spécifique aux dirigeants du G7 afin qu’ils adoptent un plan d’action à l’échelle du G7 sur la santé cérébrale. La coalition pour l’économie du cerveau est une coalition internationale qui regroupe des scientifiques, des entreprises, des ONG, des organismes caritatifs à but non lucratif et des responsables des politiques.

Permettez-moi de vous donner un peu de contexte. L’économie du cerveau, ou économie de la santé cérébrale, se définit par les troubles de la santé cérébrale, qui englobent la santé mentale, les maladies mentales, la toxicomanie et les troubles neurologiques. Le Canada occupe une position de leadership et a une place importante et de plus en plus influente dans l’économie du cerveau.

Le Canada a également sa propre crise à résoudre. Lors de mon allocution samedi, j’ai souligné que, dans le gouvernement actuel et au Sénat, nous devons prendre des mesures audacieuses, et sans tarder, pour améliorer l’abordabilité, renforcer notre économie, ainsi que favoriser le libre-échange et la mobilité de la main-d’œuvre entre les provinces, entre autres choses. Ce sont là des tâches essentielles qui nous attendent. Cependant, si le Canada et les autres pays du G7 aspirent à un leadership économique et à une croissance plus vigoureuse — et j’oserais même dire à plus de bonheur et de bien-être —, nous devons également, sinon en priorité, avoir des visées et faire preuve de leadership dans le domaine de l’économie du cerveau.

Nous devons commencer par ceux qui seront les moteurs de notre avenir : les jeunes. Depuis mars 2020, les jeunes Canadiens — âgés de 5 à 28 ans — se sont adressés à Jeunesse, J’écoute plus de 22,5 millions de fois. Leur besoin d’aide est plus criant que jamais. En effet, le suicide est la deuxième cause de décès en importance parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans. C’est une dure réalité. Le Canada se classe au cinquième rang des pays industrialisés pour le taux de suicide chez les jeunes. C’est un fait.

Le nombre de jeunes de moins de 13 ans faisant appel à Jeunesse, J’écoute à cause d’idées suicidaires a doublé au cours des quatre dernières années. Il est reconnu que 70 % des problèmes de santé mentale chez les adultes ont commencé dans leur jeunesse ou sont attribuables à quelque chose qui s’est produit durant cette période. Leurs effets se font maintenant sentir sur notre productivité économique et notre bien-être. L’équité est une aspiration, et non une réalité, surtout dans le domaine de la santé mentale.

C’est pour toutes ces raisons que l’économie du cerveau doit assurément être l’une des principales priorités de tous les dirigeants du G7. Nous avons besoin d’une stratégie audacieuse et réalisable, ainsi que d’investissements concrets assortis d’une obligation de rendre des comptes, car chaque jour de retard se traduit par une perte de talents, de productivité, de croissance économique et de vies.

Ce que je sais, c’est qu’il n’y a pas de santé sans santé mentale. Ce que je sais également, c’est qu’il n’y a pas d’économie durable et saine sans une économie du cerveau florissante et saine. Merci. Meegwetch.

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