L’honorable Jane Cordy : Honorables sénateurs, le récit du parcours qui nous a menés dans cette enceinte diffère pour chacun d’entre nous. Néanmoins, notre vie avant de siéger au Sénat influence le type de travail que nous faisons ici et notre présence façonne l’institution et les personnes qui nous succéderont.
J’interviens aujourd’hui pour rendre hommage à la sénatrice Mobina Jaffer qui prend sa retraite.
La sénatrice Jaffer a été nommée au Sénat en 2001 par le premier ministre Jean Chrétien. Sa formation en droit et ses antécédents personnels, après avoir quitté son pays d’origine, l’Ouganda, l’avaient bien outillée en tant que membre du Comité sénatorial permanent des droits de la personne. Au cours de son mandat au sein de ce comité, la sénatrice Jaffer a dirigé de nombreuses études importantes, dont une sur l’exploitation sexuelle des enfants et la nécessité d’une intervention nationale.
La sénatrice Jaffer s’est également portée à la défense du bilinguisme. Elle a non seulement participé à de nombreuses initiatives visant à encourager l’utilisation du français et de l’anglais dans les collectivités partout au Canada, mais elle a également parrainé le projet de loi S-214, qui désigne le 21 février comme la Journée de la langue maternelle.
La célébration du multilinguisme renforce la société diversifiée et multiculturelle du Canada. Mobina parle elle-même six langues, mais, plus important encore, elle écoute et comprend dans six langues.
En tant que Canadienne née à l’étranger, la sénatrice Jaffer représente bien tous ceux qui, pour des raisons très diverses, ont choisi de s’établir au Canada.
Comme d’autres l’ont dit, elle a été la première sénatrice musulmane, la première sénatrice née en Afrique et la première sénatrice d’origine sud-asiatique. Ainsi, elle a fait figure de précurseure pour ceux qui viennent d’arriver au Canada et qui aspirent à faire carrière en politique.
Mobina, ce fut un plaisir de travailler avec vous dans cette enceinte. Je vous remercie de votre amitié. Je vous souhaite de passer plus de temps à relaxer et à profiter de votre famille. Je suis sûr que votre mari Nuralla, vos enfants et vos petits-enfants, dont nous entendons beaucoup parler, seront heureux de vous voir près d’eux.
Nos nombreuses conversations et nos nombreux moments d’hilarité vont me manquer, mon amie. Ce fut un privilège de travailler avec vous.