L’honorable Andrew Cardozo : J’aimerais attirer votre attention aujourd’hui sur l’avenir de la rue Wellington. Nous avons l’occasion de réinventer, de réimaginer et de revigorer ce que certains considèrent comme la rue la plus importante de notre pays — puisque c’est là que sont situés les édifices du Parlement, où les Canadiens envoient leurs représentants — et transformer ce qui est présentement un corridor routier surchargé en un endroit à l’image de ce que nous sommes. Or, ce genre d’occasion, il ne s’en présente qu’une fois toutes les générations.
J’habite à Ottawa depuis longtemps, alors je sais que ce dossier est dans les cartons depuis un certain temps. J’estime qu’il y aurait beaucoup à gagner si on faisait de cette rue une destination invitante pour les gens de la place autant que pour les touristes.
En février dernier, la Ville d’Ottawa a décidé, à l’issue d’un vote, de rouvrir la rue Wellington à la circulation, et plus tôt ce mois-ci, la ministre des Services publics et de l’Approvisionement, Helena Jaczek, a informé le maire que le gouvernement fédéral songe à acheter ce tronçon routier pour l’intégrer à la Cité parlementaire. Elle lui a demandé d’entamer les négociations qui s’imposent.
Je rappelle qu’au fil des décennies, le gouvernement fédéral a acheté ou exproprié de nombreuses propriétés au fur et à mesure que la Cité parlementaire prenait l’expansion nécessaire à la bonne marche de notre démocratie. À ma grande déception, j’ai pu constater ces jours-ci que la Ville d’Ottawa a dépensé des milliers de dollars pour repeindre les lignes, réinstaller les feux de circulation et retirer les barrières de sécurité en ciment. Voilà qui augure mal pour la bonne foi des négociations.
D’ici quelques jours, je publierai un document de travail que j’ai rédigé en collaboration avec l’ancien conseiller municipal Mathieu Fleury. Ce document présente une vision positive et dynamique de la rue Wellington, qui deviendrait une place accueillante pour les piétons et qui serait interdite aux véhicules.
Nous espérons que ce document aidera les deux gouvernements, fédéral et municipal, à envisager une Cité parlementaire qui n’est pas construite sur des voitures, des autobus et des camions, mais plutôt sur l’histoire, les gens et la fierté de notre pays et de notre capitale nationale.
Chers collègues, je vous enverrai mon document, dans les deux langues officielles, dès qu’il sera prêt, et je serai ravi de participer à toutes les discussions qu’il pourrait susciter. Je vous remercie.