Awacak

Par: L'hon. Michèle Audette

Partager cette publication:

L’honorable Michèle Audette : Votre Honneur, sénatrice Cordy et peuple anishinabe, je m’adresse à vous.

[Note de la rédaction : La sénatrice Audette s’exprime dans une langue autochtone.]

Chers collègues, j’aimerais partager avec vous quelques informations et un message important sur la détermination des familles et des personnes des communautés du Québec, qui déploient depuis plusieurs années des efforts pour savoir ce qui est arrivé à leur enfant une fois qu’il a été hospitalisé. On parle de bébés disparus ou décédés, qui ne sont jamais revenus à la maison.

L’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, au Québec, a été en mesure d’entendre, au fil des enquêtes qui ont été menées, des familles atikamekws, innues, anishinabes et d’autres nations témoigner de la perte d’un bébé à la suite d’une hospitalisation entre 1950 et 1980.

Imaginez si c’était votre enfant, en 2023; ce serait un scandale. Ce qui est encore plus troublant, c’est de demander à ces familles si elles savent où leur enfant a été enterré. Elles ne le savent pas. Le deuil confronte le doute. Encore une fois, si c’était mon enfant, j’aimerais savoir de quoi il est mort et où il est.

L’appel à la justice no 20 a donné un mandat important au gouvernement du Québec pour qu’il mette en œuvre un projet de loi qui est aujourd’hui une loi. Les familles savent comment leurs bébés sont décédés et où ils sont enterrés, et cela est important. On parle de 120 petits êtres de lumière qui ne sont jamais retournés chez eux à la suite de ces hospitalisations. Vous comprendrez pourquoi les commissions d’enquête, peu importe le sujet, sont précieuses à mon cœur.

Je dis merci aux familles atikamekws, anishinabes, innues et de toutes les autres nations pour leur courage, pour leur parole, qui est devenue une vérité ici, au Canada. Je remercie également les personnes québécoises et canadiennes qui travaillent pour donner l’information à tous ceux et celles qui cherchent des réponses.

Surtout, chers collègues, je tiens à vous dire que ceci n’est que le début d’une vérité qui a été trop longtemps cachée. Tshinashkumitin.

Partager cette publication: