L’honorable Margaret Dawn Anderson : Madame la ministre, le gouvernement investit 7,46 millions de dollars dans la cogestion de zones de protection marine dans la région désignée des Inuvialuit. Cependant, on n’a pas encore annoncé de plans pour procéder à l’évaluation des stocks, à des levées bathymétriques ou à d’autres études fondamentales de l’écosystème malgré les demandes répétées des collectivités avoisinantes, de scientifiques et de communautés de chasseurs et de trappeurs.
Le vaisseau de recherche Nahidik, exploité par la fondation à but non lucratif Arctic Research, dessert les collectivités de la région. L’organisme a proposé d’investir ses propres fonds dans le projet et il pourrait accomplir les travaux de façon moins coûteuse et avec moins de répercussions sur l’environnement. Cependant, il aurait besoin d’un investissement de 1,5 million de dollars de la part du gouvernement fédéral. Cet investissement permettrait de mener des évaluations des stocks et des études environnementales essentielles, et de favoriser les connaissances traditionnelles et culturelles.
Vous engagerez-vous à collaborer avec les collectivités et avec la fondation Arctic Research afin d’assurer un financement suffisant pour la région pour qu’on puisse y mener à bien les évaluations des stocks et entamer des études de base sur l’écosystème dans les zones de protection marine de la région désignée des Inuvialuit?
L’honorable Joyce Murray, c.p., députée, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne : Je vous remercie de la question. Je tâcherai de m’informer et de me pencher sur la situation décrite par la sénatrice.
La réalité, c’est que le financement est soumis à l’approbation du Conseil du Trésor et que les fonds auxquels nous avons accès sont affectés à des initiatives précises en fonction de nos engagements. Je ne peux pas dire actuellement si du financement est prévu pour les activités de recherche en conservation de la région des Inuvialuit.
Cependant, j’ai voyagé dans l’Arctique pendant une semaine, en commençant par les Territoires du Nord-Ouest et en me rendant jusqu’à la côte est de l’Arctique, afin de mieux comprendre les enjeux essentiels. J’ai rencontré les peuples autochtones des régions visitées, et ils m’ont fait part de leurs préoccupations et des possibilités qui s’offrent à eux. La région de l’Arctique me tient à cœur. Nous avons récemment établi une nouvelle région de l’Arctique, basée à Iqaluit, car nous voulons assurer une présence sur le terrain, mais nous n’avons pas encore été en mesure de transférer tous nos fonctionnaires. Cela prend du temps en raison de la hausse des salaires et du coût des logements et des espaces de bureau. Cependant, j’ai pris quelques jours pour m’entretenir avec la Garde côtière canadienne.
Son Honneur la Présidente intérimaire : Madame la ministre, nous devons passer à la prochaine question.