L’honorable Diane Bellemare : Ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat.
Sénateur Gold, un article a été publié le 11 mai dernier dans La Presse, intitulé « Mieux vaut être riche pour tomber sur le chômage ». Je ne suis pas la seule à parler de ce problème. L’article commençait comme suit :
Avec le taux de chômage à un creux historique, Ottawa ne croule assurément pas sous les demandes d’assurance-emploi. Pourtant, les délais pour obtenir un premier versement peuvent atteindre quatre, voire cinq mois.
L’assurance-emploi a beau être complexe, rien ne peut justifier de tels délais. Selon ce que rapportait La Presse, des fonctionnaires ont même suggéré aux demandeurs de vendre leurs biens pour subvenir à leurs besoins. Cela me semble aberrant.
Je joins ma voix à ceux et celles qui déplorent cette situation. L’assurance-emploi est une assurance, et non un programme d’aide sociale. Les cotisants qui y ont droit ne devraient pas avoir à faire une démonstration d’indigence. Ce problème n’est pas lié non plus à la future réforme de l’assurance-emploi, mais plutôt à l’application de la présente loi.
Quelles sont les mesures d’urgence que le gouvernement compte prendre ou qu’il a prises pour exiger que Service Canada verse les prestations que les chômeurs ont le droit de recevoir dans la dignité dans les délais prescrits, soit 28 jours, et sans devoir appeler leur député?
L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Merci de souligner cet important enjeu qui touche trop de personnes. Malheureusement, je n’ai pas la réponse à votre question, mais je ferai le suivi auprès du gouvernement et je tâcherai de transmettre la réponse aux sénateurs.
La sénatrice Bellemare : Sénateur Gold, quand aurons-nous l’occasion de nous entretenir avec la ministre Qualtrough au sujet de l’urgence de la réforme de l’assurance-emploi?
Le sénateur Gold : Merci de la question. Comme vous le savez bien, nous nous efforçons d’inviter des ministres à participer à des échanges au Sénat. Cela permet de créer des occasions pour approfondir les enjeux liés aux portefeuilles ministériels.
Je prends note de l’intérêt que vous manifestez à l’égard de ce portefeuille ministériel. Je comprends que vous avez eu l’occasion d’échanger avec la ministre récemment. La ministre demeure engagée auprès du Sénat. D’ailleurs, elle s’est rendue disponible à plusieurs occasions durant la pandémie. Je suis sûr que la ministre se rendra disponible pour comparaître devant le Sénat prochainement.