L’honorable Marty Klyne : Sénateur Gold, le budget fédéral de 2023 alloue 80 milliards de dollars au titre de l’électricité propre et de l’infrastructure verte afin d’obtenir un réseau électrique à zéro émission nette d’ici 2035 et la carboneutralité d’ici 2050. Toutefois, alors que 80 % de la population canadienne est desservie par de l’énergie hydroélectrique propre, la Saskatchewan n’a pas accès à de l’énergie hydroélectrique à grande échelle pour appuyer des sources d’énergies renouvelables intermittentes comme les énergies éolienne et solaire. En Saskatchewan, 80 % de l’électricité provient de trois centrales au charbon et de deux centrales au gaz naturel. Dans cette province, sur les 10 centrales au gaz naturel, la moitié ont moins de 15 ans et la construction de la plus récente, en 2019, a coûté plus de 605 millions de dollars.
La Saskatchewan est confrontée à un dilemme parce qu’elle ne possède pas de ressources hydroélectriques et qu’elle risque d’immobiliser des milliards de dollars dans des centrales de production d’électricité. Sénateur Gold, comment le gouvernement fédéral aborde-t-il la situation unique de ma province alors qu’il cherche une formule équitable vers la carboneutralité pour l’ensemble des Canadiens?
L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Je vous remercie de la question.
Comme nous le savons, chaque province est confrontée à des défis qui lui sont uniques pour ce qui est de contribuer à la transition vers une économie propre. Je vous remercie d’avoir rappelé l’engagement que le gouvernement fédéral a pris — à hauteur de 80 milliards de dollars — pour soutenir cet objectif.
Le gouvernement du Canada collabore avec ses partenaires, les provinces, et continuera de le faire. Le gouvernement n’a pas l’intention de déclarer unilatéralement qu’il a toujours raison, que ce soit en ce qui concerne le gouvernement ou la population de la Saskatchewan ou des autres provinces.
Le gouvernement du Canada a hâte de travailler en collaboration avec la Saskatchewan et les secteurs de la province qui possèdent l’expertise nécessaire sur le terrain pour donner suite à la promesse, à la prémisse et à l’importance d’une énergie plus propre et plus durable pour les habitants de la Saskatchewan.
Le sénateur Klyne : Sénateur Gold, en 2014, un système de captage du carbone a été installé dans l’une des trois centrales au charbon de la Saskatchewan, au coût de 1,35 milliard de dollars, et je constate qu’il s’agit de la première centrale de ce type dans le monde. D’ici à la fin de 2029, les deux autres centrales au charbon de la Saskatchewan devront être fermées, converties au gaz naturel ou dotées de systèmes de captage du carbone. Le gouvernement va-t-il prendre des mesures importantes et significatives pour résoudre les défis et dilemmes uniques auxquels la Saskatchewan est confrontée?
Le sénateur Gold : Comme je l’ai dit, le gouvernement travaillera en partenariat avec la Saskatchewan pour résoudre ce problème. Il en va de l’intérêt de tous les Canadiens, peu importe où ils vivent. En effet, le gouvernement du Canada sait que les technologies de gestion du carbone — et il existe toute une série d’approches de ce genre — sont des outils importants parmi bien d’autres avec lesquels nous devons tous travailler pour réduire ou supprimer les émissions. La Stratégie de gestion du carbone du Canada, publiée le mois dernier, vise à appuyer le déploiement de telles stratégies et le gouvernement travaillera avec la province en ce sens.