L’honorable Marty Klyne : Madame la ministre, notre bureau a été contacté par un groupe de survivants de militaires qui ont perdu la vie à la suite d’actions ennemies ou de maladies liées au service. Ils font pression pour obtenir de meilleures prestations de survivants, en particulier l’accès à des soins continus en gestion du deuil et en santé mentale, par l’intermédiaire du ministère des Anciens Combattants.
À l’heure actuelle, ils relèvent du système de santé public, qui n’offre pas ce type de soutien continu. Leur seule option est donc le Régime de soins de santé de la fonction publique.
Si la mort d’un militaire est considérée comme liée au service, les soins, y compris les services de soutien en santé mentale, ne devraient-ils pas relever entièrement d’Anciens Combattants Canada?
L’honorable Jill McKnight, c.p., députée, ministre des Anciens Combattants et ministre associée de la Défense nationale : Je vous remercie de la question. Encore une fois, pour revenir à certaines des observations que j’ai déjà faites, les soins aux familles sont d’une grande importance, car nous reconnaissons que les anciens combattants ne sont pas les seuls à avoir servi. Nous devons soutenir les familles qui ont servi à leurs côtés.
Les conversations que j’ai eues avec des anciens combattants, des membres de leurs familles et, dans certains cas, des survivants, n’ont fait que confirmer le rôle essentiel que jouent les conjoints et les familles dans le soutien aux anciens combattants. Je vais continuer de plaider en faveur de services qui soutiennent les anciens combattants ainsi que leur famille, car, comme je l’ai dit, nous devons continuer de faire mieux.
Le sénateur Klyne : Madame la ministre, il y a cinq ans, le gouvernement fédéral a restreint l’accès au soutien psychologique en santé mentale pour les familles des anciens combattants. Depuis, ces familles continuent de faire face à d’importantes lacunes en matière de soins, en particulier après le décès d’un ancien combattant ou à la suite d’un éclatement familial.
Les conjoints et les enfants perdent leur accès au soutien psychologique dès lors qu’ils ne sont plus légalement liés à l’ancien combattant, même si les séquelles liées au service de leur proche et leur deuil persistent.
Dans son rapport de 2021, l’ombud des vétérans a demandé au gouvernement de veiller à ce que les membres de la famille, y compris les ex-conjoints et les enfants à charge, aient accès à des services de santé mentale ou à des traitements financés par le gouvernement fédéral, indépendamment du statut de l’ancien combattant. Anciens Combattants Canada a approuvé cette recommandation, et votre ministère a déclaré publiquement que les familles méritaient ce degré de soins.
Madame la ministre, pourriez-vous nous informer de la date à laquelle vous comptez légiférer sur les changements nécessaires pour garantir aux familles des anciens combattants l’accès à des services de soutien en santé mentale de plein droit?
Mme McKnight : Encore une fois, merci.
Comme je l’ai dit précédemment, il faut en faire plus pour soutenir la santé mentale — tant celle des anciens combattants que celle des membres de leur famille. Au cours des 10 dernières années, nous avons constaté une augmentation de 92 % du nombre de nouveaux cas signalés au ministère des Anciens Combattants, et nous offrons des prestations et des services à tous les anciens combattants admissibles.
Je vais continuer à prôner et à faire avancer la modernisation du système de prestation de services et les améliorations possibles afin de saisir les occasions qui nous permettent d’en faire davantage.

