L’honorable Patricia Bovey : Bienvenue, madame la ministre. Comme l’a dit le sénateur Coyle, le traité sur la haute mer adopté la semaine dernière par les Nations unies constitue une étape historique dans la protection des océans de la planète.
Le Canada a une grande expérience en la matière. Par exemple, nous avons augmenté le nombre de zones protégées le long de nos côtes. Nous avons joué un rôle de premier plan dans la Convention de 1994 sur le droit de la mer, mais aussi à la Commission de la mer des Sargasses. J’ai entendu dire que de nombreux pays attendent de nous que nous prenions également l’initiative dans le cadre de cet accord. Selon vous, comment le Canada pourrait-il jouer un rôle de premier plan pour que ce traité atteigne ses objectifs?
L’honorable Joyce Murray, c.p., députée, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière : Merci, madame la sénatrice. Je voudrais saluer les nombreuses personnes qui ont permis au Canada d’être un leader et d’être perçu comme tel en matière de conservation des océans. Nous avons été l’un des premiers membres du Groupe de haut niveau pour une économie océanique durable. Le Canada a été invité à devenir partenaire lorsque la Chine n’a pas été en mesure d’accueillir physiquement la COP 15, qui a été co-organisée par le ministre Guilbeault à Montréal, et j’ai eu l’occasion d’y participer également et de voir la délégation et les négociateurs canadiens à l’œuvre. Nous avons aussi accueilli IMPAC5, le Congrès international sur les aires marines protégées, il y a quelques semaines à Vancouver.
Je dirais donc que nous jouons déjà un rôle de premier plan et je sais que notre premier ministre soutient fermement cette position. Nous avons intégré un groupe de pays qui se sont engagés à lutter contre la pêche illégale, non réglementée et non autorisée en haute mer. C’est la Grande-Bretagne, les États-Unis et le Canada qui ont lancé cette initiative, à laquelle se sont joints un certain nombre d’autres pays. Je me préoccupe beaucoup de la conservation. Je poursuivrai dans la lignée de ces initiatives en faveur de la conservation des océans, dont les véritables initiateurs sont ceux qui m’ont précédé et notre premier ministre.