Période des questions ministérielle : Le soutien aux enfants autochtones

Par: L'hon. Brian Francis

Partager cette publication:

L’honorable Brian Francis : Bonjour, madame la ministre. Mercredi dernier marquait l’anniversaire de naissance de feu Jordan River Anderson, qui a inspiré la création du principe de Jordan. Ce principe vise à garantir qu’aucun autre enfant des Premières Nations ne souffre comme il a souffert.

Malgré cela, près de deux décennies plus tard, trop de personnes ont encore du mal à obtenir un accès équitable et en temps opportun à des soins essentiels. En février dernier, Services aux Autochtones Canada a ajouté de nouvelles règles et a restreint les services, ce qui a entraîné encore plus de retards et de confusion.

Madame la ministre, vous vous êtes engagée publiquement à revoir ces changements. Quelles solutions votre ministère va-t-il mettre en place pour réduire l’énorme arriéré d’environ 140 000 demandes non traitées, dont 25 000 portent la mention « urgent », et pour respecter pleinement et correctement la promesse du principe de Jordan? Comment ferez-vous le suivi des progrès réalisés et comment les communiquerez-vous?

L’honorable Mandy Gull-Masty, c.p., députée, ministre des Services aux Autochtones : Merci, sénateur. Il s’agit du dossier le plus important de mon ministère. Il revêt un caractère urgent. Il y a un travail crucial à accomplir. J’ai passé tout l’été à collaborer avec des partenaires afin de donner suite aux décisions prises dans le bulletin publié en février dernier.

En tant que ministre, je dois reconnaître que certaines décisions prises au sein de ce ministère n’étaient pas conformes aux objectifs du principe de Jordan.

Plus tôt cette année, le père de Jordan River Anderson a également communiqué avec moi et il m’a dit ceci : « Ce programme est un héritage pour mon fils. Il doit revenir là où il a vu le jour. » En tant que ministre, je vais respecter la demande de cette famille.

Les prochaines mesures que je prendrai dans ce dossier consisteront d’abord à déterminer, avec mes partenaires et la communauté, en quoi consiste cet espace. C’est ainsi que l’on définit le service que l’on va offrir. À mon avis, les consultations représentent non seulement une partie nécessaire de mon rôle en tant que ministre, mais aussi une obligation pour moi de veiller à ce que, si je change quelque chose, je le fasse d’une manière où je vais rencontrer les membres de la communauté et maximiser la réponse que je lui donne. Mon ministère a reçu pour instruction de suivre leur exemple.

Le sénateur Francis : Merci, madame la ministre. Bref, en vertu du principe de Jordan, le Canada a l’obligation légale d’offrir un accès rapide et équitable aux soins, et votre ministère doit mieux gérer ses ressources et ses capacités afin de mettre en œuvre un programme qui accorde véritablement la priorité aux enfants. J’espère que vous serez en mesure de réaliser de réels progrès et de vous engager à accroître la transparence, la reddition de compte et la certitude.

Mme Gull-Masty : Merci. Bien sûr, nous avons un objectif commun. J’ai demandé à mon ministère de me fournir une stratégie qui garantisse que nos capacités internes correspondent à ce dont nous avons besoin pour respecter nos engagements auprès de nos partenaires, en veillant à ce que nous disposions du personnel nécessaire pour traiter l’arriéré des dossiers en attente.

Je souhaite aborder la question de l’arriéré. Parmi ces dossiers, certains sont des demandes renouvelées et d’autres sont des éléments que l’on traite de manière séquentielle. Cette méthode peut parfois poser des difficultés. Je pense que le fait de disposer de critères clairs quant à ce qui est applicable ou non permettra au ministère de mieux répondre aux demandes.

Partager cette publication: