L’honorable Marty Klyne : En août, le premier ministre a dit que de nouveaux projets d’infrastructure portuaire seraient annoncés sous peu pour la prochaine tranche de projets d’intérêt national, et que cela concernait notamment Churchill, au Manitoba.
Vous avez parlé de l’énorme potentiel d’expansion qu’offre le port de Churchill et de la possibilité d’en faire un grand centre d’exportation reliant les ressources des Prairies à l’Europe et à d’autres marchés mondiaux. Avec le solide soutien des provinces des Prairies, cela pourrait favoriser le commerce, le développement des ressources et la transition énergétique du Canada. Le Nord du Manitoba, riche en minéraux critiques et en éléments de terres rares, bénéficie d’investissements records dédiés à l’exploration en vue de soutenir les technologies vertes et les chaînes d’approvisionnement de l’OTAN.
Par le passé, des démarches ont toutefois été bloquées à cause des conditions de la glace marine et de polices d’assurance obsolètes qui limitent la saison de navigation. Puisque la glace est maintenant moins problématique en raison des changements climatiques, a-t-on réglé la question des polices d’assurance, et le gouvernement fédéral est-il prêt à aller de l’avant avec l’expansion du port de Churchill?
L’honorable Tim Hodgson, c.p., député, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles : C’est aux compagnies maritimes qu’il incombe d’assurer leurs navires. Je ne vois pas le gouvernement fédéral intervenir dans ce domaine et devenir assureur maritime. Par contre, nous sommes décidément prêts à collaborer avec le port de Churchill afin d’en faire un lieu attrayant pour de nombreuses industries canadiennes qui souhaitent expédier leurs ressources naturelles, leurs projets agricoles et d’autres marchandises.
Vous avez parlé de la saison de navigation. Le Canada a commandé 20 brise-glaces différents. Ces brise-glaces devraient aider à prolonger la saison de navigation. Avec le temps plus chaud et les brise-glaces, je pense que nous pouvons faire face à tous ces problèmes.
Le sénateur Klyne : Merci. À titre de précision, ma question portait sur les brise-glaces.
Vous avez parlé de la possibilité d’étendre le transport maritime sur la majeure partie de l’année grâce à l’acquisition de cette nouvelle flotte de brise-glaces pour la Garde côtière canadienne. Compte tenu des répercussions sur les écosystèmes du Nord et le territoire des Inuit, pourriez-vous confirmer si les communautés autochtones concernées ont été véritablement consultées au sujet de la possibilité de faire du déglaçage à longueur d’année et si elles se sont dites favorables à ce plan?
M. Hodgson : Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada assumerait le leadership à cet égard. Je sais qu’il y a eu des consultations. Évidemment, le port de Churchill appartient à un groupe des Premières Nations, et je crois qu’il mène les consultations auprès des Inuit concernés. Je sais que les ministres Chartrand et Gull-Masty ont veillé de près au respect des obligations du gouvernement fédéral en matière de consultation, et je crois comprendre que nous respectons toutes ces obligations.
Le sénateur Klyne : Merci.