L’honorable Jim Munson : Honorables sénateurs, ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat. Un nombre impressionnant d’éminents Canadiens, notamment Irwin Cotler, Lloyd Axworthy, Allan Rock, Yves Fortier et l’ancien sénateur Roméo Dallaire, qui s’y connaît un peu en matière de génocide, ont qualifié les actions du gouvernement chinois au Xinjiang de génocide contre la minorité ouïghoure. La semaine dernière, le lieutenant-général à la retraite a déclaré ceci :
Quand un État viole les droits de la personne à grande échelle […] nous avons tous la responsabilité d’intervenir pour protéger la population […]
On est soit un grand pays qui croit en ses valeurs et en ce que son drapeau représente […] ou on ne l’est pas.
Il s’agit des paroles de l’ancien sénateur Dallaire.
Pourquoi le gouvernement du Canada hésite-t-il à en faire autant et à appeler la chose par son nom, soit un génocide? Est-ce parce que cela pourrait compromettre d’éventuelles négociations en vue de libérer les deux Michaels, ou parce que le gouvernement du Canada ne croit pas qu’il s’agit d’un génocide?
L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Je vous remercie de votre question. Sénateur, comme je l’ai dit à plusieurs reprises, le gouvernement canadien s’inquiète grandement des mauvais traitements que le gouvernement chinois fait subir, notamment, à la minorité ouïghoure. Le Canada collabore avec ses alliés pour s’assurer que sa position est élaborée de concert avec eux et qu’elle est bien étayée.
Le sénateur Munson : Merci. Pourriez-vous faire le point sur la situation désastreuse à Hong Kong, où l’on opprime les personnes défendant les droits de la personne, la démocratie, la liberté de la presse et la liberté d’expression? Le gouvernement sait-il combien de militants pro-démocratie ont été admis au Canada?
Le sénateur Gold : Merci de votre question. Je n’y connais pas la réponse précise, mais je me renseignerai. Toutefois, je sais que le Canada a dit qu’il ferait de son mieux pour faciliter la tâche des personnes souhaitant venir au Canada et qu’il tente de déterminer la façon appropriée de le faire.