L’honorable Jane Cordy : Honorables sénateurs, ma question aussi s’adresse au sénateur Gold.
Sénateur Gold, je veux faire un suivi sur des questions que je vous ai déjà posées à propos des avis de faire bouillir l’eau.
Depuis 2015, des progrès ont été réalisés à propos des avis permanents de faire bouillir l’eau, puisque 106 de ces avis ont été levés. Je félicite le ministre Miller d’avoir réussi à faire lever ces avis de faire bouillir l’eau. Cependant, au 9 avril 2021, 52 avis permanents de faire bouillir l’eau étaient toujours en vigueur dans 33 communautés des Premières Nations.
L’échéance du 21 mars que le gouvernement a choisie pour lever tous ces avis est maintenant dépassée, et aucune autre échéance n’a été annoncée. Bien que le nouvel outil en ligne qui permet au public de suivre les progrès réalisés par le gouvernement à cet égard offre beaucoup de transparence — ce qui est une bonne chose —, il ne fournit aucune certitude quant à la date à laquelle le projet sera terminé, si jamais il l’est.
Sénateur Gold, pouvez-vous nous dire pourquoi l’échéance de mars n’a pas été respectée? De plus, quand les communautés des Premières Nations peuvent-elles s’attendre à ce que tous ces avis soient levés?
L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Je vous remercie beaucoup de votre question, et de rappeler au Sénat l’important travail encore inachevé auquel nous devons nous atteler pour faire en sorte que tous les Canadiens, et les Premières Nations en particulier, aient accès à de l’eau potable.
Il est vrai qu’il reste encore 52 avis permanents. Pour la gouverne de ceux qui nous regardent et à titre de rappel pour les sénateurs, je vais prendre un moment pour donner quelques explications sur ces avis. Il y a une étape d’étude de faisabilité, une étape de conception et une étape de construction, puis la formation et le suivi qui en découlent.
En ce qui concerne les 52 avis permanents, 3,8 % se trouvent à l’étape d’étude de faisabilité, 11,5 %, à l’étape de conception, 55,8 % , à l’étape de construction, et les avis seront levés bientôt dans 29 % des cas.
Dernière chose, je crois que le ministre Miller a été on ne peut plus clair à ce sujet, la période de cinq ans concerne un seul avis, d’après ce que l’on me dit, pour lequel une Première Nation devrait lever son avis permanent de faire bouillir l’eau d’ici deux mois, mais le gouvernement s’est engagé à entreprendre des projets d’infrastructures dont la réalisation exigera encore quelques années.
Je vous remercie de votre question.
La sénatrice Cordy : Je vous remercie, sénateur Gold. Vous avez tout à fait raison : tout le monde devrait avoir accès à de l’eau potable. Merci d’avoir décrit toutes les étapes de ce processus. Je ne me rendais pas compte que c’était aussi technique, alors je vous suis d’autant plus reconnaissante de votre explication.
Cependant, quelles mesures concrètes — et je sais que le gouvernement a fourni des fonds supplémentaires — le gouvernement prend-il pour s’assurer que les avis restants seront levés le plus rapidement possible, car, comme vous l’avez si bien dit, tout le monde devrait avoir accès à de l’eau potable au Canada?
Je suis convaincue que les fonds supplémentaires s’avéreront utiles, de même que la construction des infrastructures, ce qui est important, comme vous l’avez déjà dit. Comment pouvons-nous faire en sorte que les avis soient levés le plus rapidement possible?
Le sénateur Gold : Merci de votre question. Pour vous répondre brièvement, il est évidemment très difficile de savoir avec précision quand tous les avis seront levés.
Le fait est que le gouvernement fédéral travaille en collaboration avec les communautés pour concevoir les plans, mettre en place les infrastructures et affecter les ressources humaines nécessaires pour résoudre correctement les problèmes d’approvisionnement en eau. À cet égard, des investissements considérables de plusieurs centaines de millions de dollars ont été faits pour mettre en place des infrastructures et fournir plus de formation. Certaines communautés autochtones ont encore de la difficulté à maintenir en poste le personnel formé pour gérer les infrastructures.
En résumé, le gouvernement fédéral travaille avec diligence auprès des communautés autochtones afin de résoudre les problèmes qui les affligent. Le gouvernement est fier et heureux d’avoir fait des progrès remarquables depuis le début de son mandat. Il y a encore beaucoup de travail à faire, et il en restera encore beaucoup à faire dans les prochaines années.