L’honorable Marty Klyne : Madame la ministre, ma question concerne les projets d’expansion de la capacité d’irrigation du lac Diefenbaker. Vous le savez sans doute, en 2020, la Saskatchewan annonçait un projet d’investissement de 4 milliards de dollars concernant la capacité d’irrigation du lac Diefenbaker. Une fois qu’il sera achevé, ce projet permettra l’irrigation de 500 000 acres de terrain, doublant ainsi la superficie des terres irrigables de la province. La construction du barrage Gardiner a débuté dans les années 1950 lorsque John Diefenbaker était premier ministre. Soixante années plus tard, l’approvisionnement en eau dans les Prairies n’a toujours pas été sécurisé et le Canada ne peut toujours pas tirer les importants avantages de ce projet, notamment en ce qui a trait aux impacts positifs en matière de changements climatiques, à la possibilité de gérer les inondations et les sécheresses dans les Prairies et à la transition équitable qui favoriserait l’emploi et la prospérité.
Le gouvernement du Canada entend-il collaborer avec la Saskatchewan pour l’achèvement de ce projet, qui favoriserait la sécurité alimentaire du Canada et sa stabilité économique?
L’honorable Marie-Claude Bibeau, c.p., députée, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire : Merci de votre question. Il s’agit assurément d’un projet d’infrastructure important qui concerne un enjeu critique — l’eau. Vous le savez, le ministère de l’Agriculture, au niveau fédéral, travaille dans les secteurs du commerce international, de la science et de l’innovation et du soutien aux agriculteurs canadiens. Il a également d’autres responsabilités, évidemment, qui sont assumées par l’Agence canadienne d’inspection des aliments.
Les dossiers relatifs à l’infrastructure, quant à eux, relèvent de mon collègue le ministre de l’Infrastructure et peut-être aussi du ministre de l’Industrie, puisqu’il est responsable de la Banque de l’infrastructure du Canada. À ma connaissance, la Banque de l’infrastructure suit ce projet et l’étudie de près parce qu’il s’agit d’un des cinq secteurs stratégiques de la Banque, qui dispose de 1,5 milliard de dollars pour des investissements dans des projets d’irrigation.
Il s’agit assurément d’un projet d’intérêt dont nous voulons suivre la progression. Je ne saurais dire par quel moyen exactement malheureusement. Il ne relève pas du ministère de l’Agriculture, mais il y a possiblement d’autres voies. La Banque de l’infrastructure est assurément l’une d’elles.