L’honorable Diane Bellemare : Honorables sénateurs, kwei. Je prends la parole aujourd’hui dans l’enceinte du Sénat, située sur le territoire traditionnel et non cédé de la nation algonquine anishinabe.
Afin de souligner, à la façon québécoise, le Mois national de l’histoire autochtone, j’aimerais vous faire part d’une initiative fort intéressante qui se déroulera aujourd’hui et demain dans la communauté innue de Mashteuiatsh au Saguenay—Lac-Saint-Jean. Il s’agit du premier cercle économique régional des Premières Nations, qui a pour thème « Les relations entre nous ».
Ce rassemblement, qui se déroulera en français, est organisé afin de donner suite au premier Grand cercle économique des peuples autochtones et du Québec, qui s’était tenu en novembre dernier, à Montréal. L’objectif poursuivi est d’assurer la pleine participation des peuples autochtones à l’économie québécoise. Les participants avaient alors exprimé le désir de poursuivre les conversations dans les régions et de développer des projets concrets.
C’est donc le premier de plusieurs cercles régionaux qui auront lieu à travers le Québec. Cette fois, plus de 250 participants — autochtones et allochtones, élus et entrepreneurs — se réunissent avec pour objectif de tisser des partenariats. C’est un bel exemple de dialogue social en action.
Selon un article publié le 13 avril dans Le Devoir, le chef des Pekuakamiulnuatsh, Gilbert Dominique, affirme ce qui suit : « Les milieux d’affaires québécois souhaitent de plus en plus établir de bonnes relations avec les Autochtones. »
Il ajoute également ce qui suit :
[…] il y a des avantages à créer des entreprises en partenariat avec des conseils de bande — et à en établir directement dans les communautés autochtones ou, du moins, à proximité.Parmi les thèmes qui seront abordés, on y trouve : les outils de financement, l’affirmation et les droits des Autochtones, les énergies renouvelables, le tourisme, la formation et l’innovation.
Nous avons beaucoup à apprendre des valeurs des communautés autochtones, dont l’esprit de coopération et de partage. Ces grands cercles économiques peuvent donc tracer la voie, au Québec et ailleurs, vers un développement économique inclusif et plus respectueux des communautés et des ressources, où le dialogue devient la clé pour trouver des solutions mutuellement avantageuses.
Cet événement s’inscrit certainement dans la stratégie nationale économique autochtone lancée dernièrement par un groupe d’organisations économiques autochtones et de gens d’affaires, auquel participe le sénateur Brian Francis, qui est le président du caucus du Groupe progressiste du Sénat.
À tous les participants, je vous souhaite de tisser des relations entre vous, et aussi entre nous.
Merci. Meegwetch.
Des voix : Bravo!