L’honorable Jane Cordy : Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui au nom de notre collègue, la sénatrice Wanda Thomas Bernard.
J’interviens pour rendre hommage à l’ancienne directrice générale du Conseil consultatif sur la condition féminine de la Nouvelle-Écosse, Stephanie MacInnis-Langley. Elle est surtout reconnue pour son ardeur à défendre les femmes dans le milieu des organismes qui luttent contre la violence fondée sur le sexe et le secteur sans but lucratif. Son engagement inébranlable envers la justice sociale, les droits des femmes et la présence des femmes en politique a contribué à l’application de changements systémiques en Nouvelle-Écosse.
J’ai rencontré Stephanie au début des années 1990, alors que j’animais un atelier sur la déconstruction du privilège blanc. À l’époque, elle avait une longueur d’avance pour ce qui était de l’adoption d’une perspective intersectionnelle. Le travail de sensibilisation réalisé par Stephanie est complexe et multidimensionnel.
En plus de promouvoir la justice pour les femmes victimes de violence, elle a favorisé le changement dans la sphère politique. Elle était consciente des difficultés propres aux femmes se portant candidates à une charge publique et des avantages pour la société d’une présence accrue de femmes dans ce milieu. Sa vision du changement a mené à la création de la Campaign School for Women, et à l’accent qui y est mis sur la diversité. Cette formation a aidé beaucoup de femmes à se lancer en politique, que ce soit au niveau municipal, provincial ou fédéral, et certaines de ces femmes ont réussi à se faire élire.
Le succès de la Campaign School for Women a inspiré le bureau des Affaires afro-néo-écossaises, qui s’est servi de ce modèle pour mettre sur pied une école de campagne pour les Néo-Écossais d’origine africaine. J’attribue le succès du programme au travail axé sur un principe fondamental : nommer les barrières et éliminer les barrières.
Stephanie a tant fait pour protéger les femmes et défendre leur intérêt. Ce dont bien des gens ne sont pas conscients en ce qui concerne la défense des droits des femmes, c’est que l’effet positif se fait ressentir dans toute la société. Ce qui est bon pour les femmes et bon pour tout le monde.
Stephanie, j’ai toujours admiré votre volonté d’aller à contre-courant et d’être le fer de lance du changement que vous souhaitez voir en Nouvelle-Écosse. Profitez de votre retraite bien méritée, quoique je soupçonne que cette retraite n’est que la fin d’un chapitre et le début du prochain.
Honorables sénateurs, veuillez vous joindre à moi pour saluer et remercier Stephanie MacInnes-Langley. Merci.
Des voix : Bravo!