L’honorable Jane Cordy : Honorables sénateurs, pour commencer, j’aimerais reconnaître que nous sommes réunis sur le territoire non cédé du peuple algonquin anishinaabe dont la présence ici remonte à des temps immémoriaux. J’exprime ma sincère gratitude et mon respect à ce peuple ainsi qu’à l’ensemble des Premières Nations, des Inuits et des Métis qui sont les gardiens de ces terres.
Je suis ravie d’intervenir aujourd’hui pour vous parler de l’une des façons dont le Groupe progressiste du Sénat a décidé de souligner le début du Mois national de l’histoire autochtone.
Hier, les sénateurs du Groupe progressiste du Sénat et leur personnel ont participé à un exercice des couvertures, un atelier interactif créé à la suite de la publication du rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones en 1996. En nous servant des couvertures comme représentation visuelle, nous avons été témoins du récit des nombreuses injustices qu’ont subi des générations d’Autochtones, notamment par la dépossession agressive et souvent meurtrière de leurs terres, par la décimation des familles et des collectivités et par l’anéantissement des langues, des cultures et de tout un mode de vie.
Cet exercice nous a permis de mieux comprendre les réalités passées et présentes des peuples autochtones sur le territoire aujourd’hui désigné « Canada ».
Je sais que je ne suis pas la seule à avoir trouvé l’expérience extrêmement marquante. Les trois animateurs autochtones de l’activité, John, Francine et Jesse, ont gentiment accepté de nous parler de ce qu’ils ont eux-mêmes vécu pour nous faire connaître une histoire qui n’a jamais été enseignée à la plupart d’entre nous, y compris en ce qui concerne les séquelles durables qui découlent de l’enlèvement continuel des enfants autochtones par les services d’aide à l’enfance. Devant les vérités dérangeantes de notre histoire commune, nous avons versé des larmes et partagé aussi des rires. Nous retirons tous de cette activité une meilleure compréhension de l’injustice profonde que les peuples autochtones ont subie. Nous en retirons surtout la volonté ferme de faire avancer la réconciliation, que ce soit dans le cadre de notre institution ou à l’extérieur de celle-ci.
Je vous invite tous à trouver votre façon de souligner le Mois national de l’histoire autochtone. Il faut reconnaître ce que les peuples autochtones ont vécu, et pour cela, il faut ouvrir grand son cœur et son esprit.
Je remercie le sénateur Francis et tous les membres de son équipe d’avoir organisé cette belle activité. Merci aussi aux sénateurs et aux employés qui y ont participé. Je n’oublierai pas de sitôt l’exercice des couvertures et je vous encourage tous vivement à y participer si vous en avez l’occasion. Merci. Meegwetch