L’honorable Brian Francis : Honorables sénateurs, pendant le Mois national de l’histoire autochtone, la population canadienne est appelée à reconnaître et à célébrer le riche patrimoine, les différentes cultures et les contributions durables des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuits, autant celles du passé que celles du présent. Ce mois est pour nous tous l’occasion de corriger les faits historiques répandus qui, depuis trop longtemps, passent délibérément sous silence et effacent le point de vue et l’expérience vécue par les peuples autochtones.
Nous avons subi de lourdes pertes, mais nous avons également apporté de grandes contributions au développement du Canada. Nous méritons d’être traités avec respect et d’être reconnus, et d’avoir droit à la réciprocité qui nous est due depuis trop longtemps.
Malgré les effets profonds et persistants du colonialisme, les peuples autochtones de tout le pays demeurent forts, fiers et déterminés à reprendre la place qui leur revient sur le territoire et sur ses étendues d’eau. La représentation et la contribution des Autochtones sur la Colline du Parlement en sont des exemples.
Bien qu’il reste encore des progrès à faire, notre présence et notre influence au sein de systèmes qui n’ont été construits ni par nous ni pour nous demeurent essentielles pour garantir que les décisions qui nous concernent ne soient plus prises sans nous. Ce n’est pas une question qui pourra être réglée facilement ou rapidement, mais c’est un grand honneur et un devoir sacré que nous assumons.
Honorables sénateurs, juin est aussi l’occasion de rendre hommage aux peuples autochtones et de les aider à survivre, à se reconstruire et à se développer. Ces derniers jours, des milliers d’entre eux ont été déplacés par les feux de forêt dévastateurs au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta. Nous devons nous montrer solidaires des personnes touchées et soutenir les gens qui multiplient les efforts, au front, pour protéger les gens, les localités et les écosystèmes.
Nous devons aussi être le porte-voix des milliers d’enfants autochtones qui accusent des retards ou qui n’ont pas suffisamment accès aux services publics, quand ils y ont accès. Ces manquements ont des effets sur toute leur existence et peuvent parfois compromettre leur vie.
Malheureusement, il ne s’agit pas de cas isolés. De trop nombreux Autochtones souffrent au Canada. C’est une réalité que nous ne pouvons pas accepter.
Chers collègues, le Canada auquel je crois et que je cherche à faire exister est un pays où les Autochtones sont des citoyens à part entière et où ils peuvent réussir et assumer des fonctions de leader. Ces aspirations ne peuvent se concrétiser que si nous unissons nos efforts, et ce, tant les jours de fête que lors des périodes difficiles. À l’occasion du Mois national de l’histoire autochtone et tout au long de l’année, soutenons ensemble les peuples autochtones par des mesures concrètes et durables, sans nous contenter de simples paroles. Wela’lin. Je vous remercie.