L’honorable Wanda Thomas Bernard : Honorables sénateurs, je suis reconnaissante de prendre la parole aujourd’hui sur le territoire algonquin anishinaabe non cédé, pour faire une déclaration au sujet du Jour de l’émancipation.
Certaines collectivités d’un bout à l’autre du Canada célèbrent le Jour de l’émancipation depuis plus de 160 ans, mais c’est en 2021 que le gouvernement fédéral, le Sénat et la Nouvelle‑Écosse ont officiellement désigné le 1er août comme Jour de l’émancipation.
La célébration du Jour de l’émancipation constitue une reconnaissance de l’esclavage au Canada. Il s’agit d’une première étape importante pour nous aider à nous rappeler, à réfléchir, à apprendre et à tisser des liens avec les communautés noires ainsi qu’à reconnaître le tort causé par le racisme contre les Noirs qui tire son origine de l’esclavage qu’ont subi nos ancêtres.
Chaque année en août, je suis impressionnée de voir combien de ministères, d’organisations, de milieux de travail, de municipalités et de personnes organisent des événements, des activités et des programmes spéciaux, et 2023 n’a pas fait exception à la règle. J’ai vu des festivals de fin de semaine, des marches communautaires, des services religieux, des dîners-causeries avec le personnel et des programmes d’habilitation. Le milieu du travail social s’est activement engagé en organisant une série de séminaires. Ce fut pour moi un privilège de collaborer à ces séminaires avec l’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux et les associations provinciales des travailleurs sociaux noirs de la Nouvelle‑Écosse, de l’Alberta et de la Saskatchewan.
Mon bureau a offert aux Afro-Canadiens du troisième âge le premier séminaire sur la réparation. Cette activité faisait suite à l’appel à l’action de la Déclaration d’Halifax.
Cette année, à l’occasion du Jour de l’émancipation, je me suis adressée à de nombreux groupes communautaires. J’ai demandé à chaque groupe : « Quelle est la prochaine étape? » J’ai entendu de nombreuses réponses qui vont au-delà de la sensibilisation. Nombreux sont ceux qui insistent sur la nécessité de présenter des excuses, d’accorder des réparations et de trouver des moyens d’honorer notre passé collectif. Nous avons discuté des moyens à prendre pour assurer plus que la survie de base des Canadiens noirs, ainsi que des changements systémiques à apporter.
Alors que je réfléchis au Jour de l’émancipation de 2023 et à tout le travail qui nous attend, je suis encouragée par le sentiment d’espoir collectif et essentiel qui continue de nourrir notre passion pour le changement.
Asante. Merci.