Le décès de Kenneth Freeman Dobell, O.B.C.

Par: L'hon. Duncan Wilson

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L’honorable Duncan Wilson : Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à Ken Dobell, un ami cher, un mentor de confiance et un grand Canadien qui a occupé les fonctions de sous-ministre sous un ancien premier ministre de la Colombie-Britannique.

C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès de Ken Dobell à la fin de l’été dernier. Il a laissé une empreinte indélébile au Canada, plus particulièrement auprès des Britanno-Colombiens. Nous le connaissons pour sa brillante carrière dans la fonction publique, mais il a également été un athlète décoré pendant ses études à l’Université de la Colombie-Britannique. Après des études supérieures au Royaume-Uni, il est revenu à Vancouver, où il a occupé le poste de directeur municipal. Par la suite, il a été nommé premier directeur général de la Greater Vancouver Transportation Authority.

J’ai rencontré M. Dobell pour la première fois alors qu’il occupait le poste de directeur municipal à la Ville de Vancouver. Pour le commissaire des parcs idéaliste et nouvellement élu que j’étais, cet homme était plus grand que nature. Pourtant, la porte de son bureau était toujours ouverte. Je me souviens de nos petits déjeuners matinaux dans un modeste café situé près de l’hôtel de ville, où il me donnait des conseils clairs, souvent directs et toujours généreux. Lorsque je partais, il me disait en souriant : « Bonne chance, jeune homme. »

Son éthique du travail et sa franchise le définissaient. En tant que sous-ministre du premier ministre Gordon Campbell, Ken a supervisé 30 000 employés et mené des projets importants, dont l’Initiative de la Porte et du Corridor de l’Asie-Pacifique. Lorsque Ken était à la barre, on obtenait des résultats.

Même à la retraite, il a continué de m’aider. Un jour, je lui ai demandé son avis à propos d’un projet portuaire épineux. Après avoir entendu le plan de notre PDG, Ken a répondu à mon patron, le visage souriant et les yeux pétillants : « Pourquoi feriez-vous une chose aussi stupide? » Le débat bon enfant qui a suivi nous a permis de trouver une solution. Il nous a quittés, une fois de plus, sur son traditionnel « bonne chance, jeune homme ».

L’héritage de Ken est partout autour de nous. Pensons, par exemple au centre E-Comm 9-1-1, à l’amélioration des transports en commun rapides, au Centre des congrès de Vancouver et à la planification des Jeux olympiques de 2010. Il s’est aussi fait le champion de la réconciliation en créant une bourse destinée à soutenir les étudiants, une façon de bâtir des ponts entre les administrations autochtones et locales.

La dernière fois que j’ai vu Ken, il était dans sa maison de retraite, suivait toujours l’actualité et était toujours exaspéré de voir que « les choses ne bougent pas ». Quand je suis parti, il m’a lancé sa phrase habituelle.

Ken aurait détesté que je lui rende cet hommage. Toutefois, je le fais non seulement en son honneur, mais aussi pour rendre hommage aux nombreux fonctionnaires qui se dépensent sans compter pour que nos collectivités, nos provinces et notre pays soient meilleurs et plus forts. Ken était un modèle pour eux comme il l’était pour moi.

Chers collègues, je vous invite à vous joindre à moi pour rendre hommage à Ken Dobell : une vie bien remplie et un héritage qui se perpétuera. Ken, je te souhaite de pouvoir enfin prendre un peu de repos. Bonne chance, mon ami. Merci.

Des voix : Bravo!

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