L’honorable Brian Francis : Honorables sénateurs, le 7 novembre marque la Journée internationale des Inuits. Au Canada, il y a environ 70 000 Inuits. La plupart vivent dans 51 collectivités réparties sur le territoire inuit, aussi appelé Inuit Nunangat, qui englobe 40 % de la superficie terrestre du Canada et 72 % de son littoral.
À ce jour, les collectivités inuites ont conclu avec le gouvernement du Canada quatre ententes sur des revendications territoriales globales visant à renforcer leur droit inhérent à l’autonomie gouvernementale et à l’autodétermination ainsi qu’à récupérer, à préserver et à protéger leur culture, leur langue, leurs terres et leurs ressources.
La première entente a été la Convention de la Baie James et du Nord québécois, qui a été conclue au Nunavik en 1975. La deuxième entente était la Convention définitive des Inuvialuit, conclue dans la région désignée des Inuvialuit en 1984. L’Accord sur les revendications territoriales du Nunavut a été conclu au Nunavut en 1999, suivi peu après de l’Accord sur les revendications territoriales des Inuit du Labrador, conclu au Nunatsiavut en 2005.
En prévision du 7 novembre, nous devons réfléchir, célébrer les Inuits et mieux faire entendre leur voix. Cette année en particulier, je tiens à souligner l’adaptabilité, la résilience et le leadership des Inuits. Parmi les personnes remarquables qui travaillent sans relâche pour améliorer la vie de leur famille et de leur collectivité, on retrouve notre collègue, la sénatrice Margaret Dawn Anderson, de Tuktoyaktuk, et, bien sûr, la gouverneure générale, Mary Simon, de Kangiqsualujjuaq.
Les jeunes Inuits sont également de puissants agents de changement. Cette année, j’ai eu le plaisir d’accueillir Christian Spence, un étudiant de troisième année de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, qui est bénéficiaire de l’Accord sur les revendications territoriales du Nunavut, mais qui s’identifie aussi comme Cri. Je lui suis reconnaissant de son soutien pendant son stage et j’ai hâte de voir ce qu’il accomplira dans les années à venir.
Chers collègues, alors que je prends le temps de reconnaître et de célébrer la détermination remarquable des Inuits, je pense également à l’impact que la violence du colonialisme continue d’avoir sur leur vie. Le manque de logements sûrs et abordables et le taux de suicide qui est parmi les plus élevés dans le monde sont les problèmes les plus criants. En tant que parlementaires, nous devons en faire plus pour écouter les Inuits, mieux faire entendre leur voix et soutenir leurs efforts en matière d’autodétermination. Une approche plus stratégique et systémique est requise pour s’attaquer aux causes profondes des défis et problèmes auxquels les Inuits doivent faire face.
Quyanainni, wela’lin, merci.