L’honorable Brian Francis : Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie lors des horribles attentats perpétrés à la nation crie de James Smith et à Weldon. Parmi eux, il y avait des pères et des mères, des frères et des sœurs, et des voisins et des amis profondément aimés qui manquent terriblement à leurs proches.
Je veux aussi rendre hommage à ceux qui ont été blessés et changés à jamais par cette tragédie. Il n’y a aucune parole qui puisse apaiser la douleur et le chagrin immenses ainsi que les nombreuses autres émotions ressenties. Cependant, nous pouvons prendre le temps d’écouter et d’agir.
Chers collègues, le chef Wally Burns de la nation crie de James Smith et d’autres dirigeants autochtones ont demandé un meilleur accès aux traitements de santé mentale et de toxicomanie, ainsi que la création de services de police gérés par les Premières Nations. Ces problèmes et d’autres qui nuisent au bien-être des peuples autochtones ne peuvent pas continuer à être traités à la petite semaine. Une action immédiate et efficace de la part de tous les ordres de gouvernement et de la société se fait attendre depuis longtemps.
Je n’ai aucun doute que les membres de la nation crie de James Smith et des communautés environnantes continueront d’être là les uns pour les autres au cours des prochains mois. Nos peuples sont incroyablement forts, résilients et unis. Cependant, nous avons besoin d’aide pour non seulement survivre, mais aussi pour prospérer au Canada.
Il est important de reconnaître que cette tragédie s’inscrit dans un contexte. Elle est étroitement liée à la violence et aux traumatismes intergénérationnels subis par les peuples autochtones. Ces dernières années, on a énormément parlé de la réconciliation, mais il a été beaucoup moins question de vérité, de justice et de guérison, c’est pourtant le point de départ. Il n’est pas possible d’établir et d’entretenir une relation de respect mutuel avec les peuples autochtones quand un grand nombre d’entre nous sont en crise et perdent la vie.
J’espère de tout cœur que nous canaliserons, ici et ailleurs au pays, notre tristesse et notre indignation collectives devant cette tragédie déchirante pour apporter des changements concrets et durables. À mon avis, ce serait la meilleure façon d’honorer la mémoire des victimes et de prévenir d’autres blessures et morts.
Wela’lin. Merci.