L’honorable Jane Cordy : Sénateur Furey, je ne peux pas croire que ce soit déjà le moment de votre départ à la retraite. Votre brillante carrière à Ottawa au service des Terre-Neuviens et des Labradoriens tire à sa fin après près de 24 ans.
Ce fut un grand plaisir de travailler à vos côtés, au sein du caucus, pendant 15 de ces années, jusqu’à votre nomination à la présidence, en 2015, à titre de premier Président du Sénat provenant de Terre-Neuve-et-Labrador. J’ajouterais que pendant la période où Geoff Regan a été Président de la Chambre des communes c’était la première fois que les Présidents des deux Chambres étaient diplômés de la faculté de droit de l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse.
George, je garde de bons souvenirs de mon travail à vos côtés, ici, à Ottawa. J’ai le sourire lorsque je repense au chœur du Sénat. Vous et moi, ainsi que la sénatrice Ringuette et les anciens sénateurs et sénatrices Bill Rompkey, Joan Fraser, Lorna Milne et Gerald Comeau, pour ne nommer que ceux-là, chantions dans ce chœur, non pas en tant que libéraux ou conservateurs, mais ensemble, dans un esprit de fraternité.
Le regretté sénateur Tommy Banks nous dirigeait en nous accompagnant au piano. Lorsque nous faussions, il se contentait de jouer un peu plus fort.
Comme nous venons de l’entendre, George, vous avez su guider le navire sénatorial d’une main assurée alors qu’il se lançait, il y a maintenant huit ans, dans des eaux encore inconnues, qu’il s’agisse de la dynamique sans cesse changeante de notre assemblée, du déménagement dans notre nouvel emplacement temporaire, l’édifice du Sénat du Canada, ou des bouleversements occasionnés par la pandémie et le passage aux séances hybrides.
Je crois que le plus beau compliment qu’on puisse faire à un Président est de lui dire qu’il est juste. Votre Honneur, vous avez dirigé nos délibérations d’une main ferme, mais juste, et vous nous avez toujours encouragés à trouver des solutions.
Je sais à quel point la famille est importante pour vous, George. Maintenant, vous pourrez passer plus de temps avec Karen, vos enfants et, surtout, vos petits-enfants.
Normalement, je n’oserais jamais citer les paroles d’un proche, mais comme Andrew fait lui aussi de la politique, je me permets une exception. Selon lui :
Mon père est un modèle exceptionnel, mais c’est surtout l’un de mes meilleurs amis.
Il a ajouté ceci :
Ma famille sera toujours ma plus grande priorité. C’est quelque chose que l’on m’a appris dès mon plus jeune âge.
Je ne pense pas qu’on puisse recevoir un plus beau compliment, George, qu’on soit un parent ou le Président du Sénat.
Karen et vous avez toujours compris que, aussi stimulante et électrisante soit la politique, c’est la famille qui permet de garder les deux pieds sur terre.
Monsieur le Président, j’ai téléphoné à l’ancienne sénatrice Joan Cook — ce qui vous inquiétera peut-être un peu — pour lui demander si elle avait une anecdote amusante à me raconter à votre sujet. Elle m’a dit : « George n’est pas amusant. Il est sérieux. Sa famille compte plus que tout pour lui. »
Elle a ajouté que cinq petits-enfants s’étaient ajoutés à votre famille en deux ans. Joan avait l’habitude de tricoter quelque chose pour chaque nouveau bébé, mais j’ai cru comprendre qu’elle vous a téléphoné pour vous dire :
Cinq petits-enfants en deux ans? Bon sang, George, dites à vos enfants de ralentir un peu. Je n’arrive pas à tricoter assez vite.
George, c’est un honneur et un privilège d’avoir pu servir avec vous au Sénat pendant 23 ans. Vous avez travaillé au service des Canadiens et du Sénat du Canada d’une manière remarquable, qui vous a mérité le profond respect de vos collègues. Comme le souligne la publication The Hill Times cette semaine, votre départ à la retraite « est une perte pour le Sénat et la population canadienne ». On ne soulignera jamais assez votre intégrité, votre dévouement et tout ce que vous avez apporté au Sénat.
Le Groupe progressiste du Sénat vous offre, à vous et à Karen, ses meilleurs vœux.
Merci pour tout ce que vous avez accompli.
Des voix : Bravo!