L’honorable Marty Klyne : Honorables sénateurs, j’aimerais aujourd’hui rendre hommage à une journaliste crie d’origine saskatchewanaise, Connie Walker, qui vient de remporter un prix Pulitzer et un prix Peabody pour sa série de balados Stolen: Surviving St. Michael’s, qui a été louée pour les révélations qu’elle contient et la manière édifiante dont elle raconte ce chapitre de notre histoire.
Mme Walker a grandi sur le territoire de la Première Nation d’Okanese, à environ 118 kilomètres au nord-est de Regina. Son projet, qui a commencé comme une démarche personnelle visant à trouver des réponses sur le passage de son père au pensionnat St. Michael’s, s’est transformé en enquête sur les mauvais traitements systémiques infligés aux enfants autochtones qui ont été forcés de fréquenter ce pensionnat, dont certains autres membres de sa famille élargie.
Grâce aux recherches méticuleuses de Connie Walker, à la manière captivante dont elle raconte son histoire et à sa compassion sans bornes, ce balado nous offre un nouveau moyen de faire la lumière sur la douloureuse histoire des pensionnats du Canada. Grâce à ses talents journalistiques exceptionnels, Mme Walker a réussi à illuminer l’un des chapitres les plus sombres de notre histoire, qui a longtemps été tu et gardé secret. À chaque épisode, elle emmène les auditeurs dans une série de découvertes, en plus de permettre aux survivants de raconter leur histoire et d’attirer l’attention du public sur ce qu’ils ont vécu.
En célébrant les réalisations de Connie Walker, nous devons reconnaître le courage et la résilience des survivants qui ont parlé de leurs expériences douloureuses. En croyant à la sincérité de l’engagement de Mme Walker à l’égard de la vérité et de la justice, les survivants ont permis que leur voix soit entendue, et bon nombre d’entre eux se sont remémoré des souvenirs traumatisants dans l’espoir de favoriser la compréhension et de créer un avenir meilleur pour les générations futures. Ces prix reconnaissent non seulement le talent exceptionnel de conteuse de Connie Walker, mais aussi la bravoure et la résilience des survivants qui ont raconté leur histoire.
L’inclusion de perspectives autochtones dans les médias bénéficie à l’ensemble des Canadiens. En accueillant ces récits, nous nous ouvrons à différents modes de connaissance, d’existence et de rapports sociaux. Les histoires autochtones ont le pouvoir d’inspirer, d’éduquer et de susciter des échanges enrichissants qui transcendent les frontières culturelles. Pour en arriver là, il nous faut des façons nouvelles et accessibles pour amplifier les voix des Premières Nations comme celle de Mme Walker. Nous devons appuyer les cinéastes, les écrivains, les journalistes et les créateurs de contenu autochtones et les encourager à présenter leurs histoires. En investissant dans diverses perspectives, nous pouvons créer un paysage médiatique qui reflète la diversité de la société canadienne. Espérons que les réalisations de Connie Walker continueront à nous inciter tous à écouter, à apprendre et à agir.
Merci et hiy kitatamîhin.
Des voix : Bravo!