L’honorable Marty Klyne : Madame la ministre, ma question porte sur l’Agence canadienne de l’eau. Comme vous le savez, la création de cette agence est l’un des engagements qui figurent dans votre lettre de mandat et celle du ministre de l’Environnement. C’est un objectif que j’espère, comme beaucoup d’autres, voir le gouvernement atteindre rapidement.
Étant donné les récents phénomènes météorologiques extrêmes et le risque accru qu’ils se reproduisent à l’avenir, la création de l’Agence canadienne de l’eau et la refonte de la Loi sur les ressources en eau du Canada sont des priorités importantes. Elles peuvent contribuer à atténuer les inondations, à préserver l’eau potable, à gérer les sécheresses et à limiter les feux de forêt. La gestion de l’eau a également une incidence sur la sécurité alimentaire au Canada.
Où en est la création de l’Agence canadienne de l’eau et avez-vous un échéancier que vous pouvez fournir au Sénat?
L’honorable Marie-Claude Bibeau, c.p., députée, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire : Comme vous le savez, l’Agence canadienne de l’eau est sous la direction de mon collègue le ministre de l’Environnement et du Changement climatique. Je travaille également en étroite collaboration avec lui sur cette question, notamment parce que le secteur agricole s’y intéresse de près. Une grande partie du mandat de l’agence serait liée à l’irrigation et à la gestion de l’eau pour l’agriculture. Comme vous l’avez si bien dit, cela a une incidence sur notre sécurité alimentaire et sur la durabilité de l’agriculture, surtout si l’on tient compte de la sécheresse de l’an dernier dans une partie du pays et des inondations dans une autre.
Le Canada a la chance de détenir 20 % des réserves mondiales en eau douce. Nous reconnaissons donc que nous devons mettre en place cette stratégie. Nous devons également réunir tous les experts de différents ministères — tous ceux qui travaillent d’une manière ou d’une autre sur les ressources en eau — au sein de l’agence. Dans le dernier budget, nous avons prévu un investissement de 43,5 millions de dollars sur 5 ans dans ce domaine. Les travaux sont en cours. Comme nous sommes encore en consultation, il est un peu trop tôt pour que je puisse donner une orientation plus claire à ce sujet.