L’honorable Brian Francis : Honorables sénateurs, ma question s’adresse au sénateur Gold.
En novembre dernier, après que la gale verruqueuse de la pomme de terre a été détectée dans deux champs, l’Agence canadienne de l’inspection des aliments a interdit l’exportation de tous les types de pommes de terre de l’Île-du-Prince-Édouard, y compris à destination des États-Unis et du reste du Canada. Cette décision a choqué et a durement touché l’industrie, qui est à la fois un employeur majeur et un grand contributeur à l’économie de la province.
Vendredi dernier, l’interdiction a finalement été levée pour les exportations de pommes de terre de consommation de l’Île‑du‑Prince‑Édouard. Elle ne l’a pas été par contre pour les pommes de terre de semence, ou destinées au conditionnement, et ne devrait pas l’être avant au moins 2023. Il pourrait donc y avoir des pertes pendant deux autres saisons.
Sénateur Gold, quelles mesures, le cas échéant, le gouvernement fédéral prend-il pour avancer l’échéancier de l’interdiction d’exportation frappant les pommes de terre de semence?
L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Merci de votre question. Le gouvernement est heureux de constater que le travail qu’il a accompli permet aux exportations de pommes de terre de consommation de se poursuivre, mais il reste encore du travail à faire, comme vous l’avez fait remarquer avec raison.
Pour répondre à votre question, le gouvernement continuera d’appliquer ce qu’il appelle l’approche « Équipe Canada », de travailler avec les provinces, les secteurs d’activités et les principaux intéressés, et de traiter avec les États-Unis à tous les niveaux au sujet de leurs préoccupations, qu’ils disent fondées sur la science, concernant les pommes de terre de semence. Voilà notre meilleure chance, chers collègues, de mener à bien la reprise du marché de la pomme de terre avec les États-Unis.
Je signale que le gouvernement fournit 28 millions de dollars en compensations aux agriculteurs. De plus, 290 millions de livres de pommes de terre seront distribués aux entreprises de transformation, d’emballage et de déshydratation, aux banques alimentaires et à d’autres acteurs du marché. Le rétablissement de l’accès complet des pommes de terre fraîches de l’Île‑du‑Prince‑Édouard au marché américain et le soutien aux agriculteurs prince-édouardiens demeurent des priorités pour le gouvernement.
Le sénateur Francis : Merci de votre réponse, sénateur Gold. Je suis inquiet des répercussions de cette interdiction sur l’industrie et l’économie de l’île. Pouvez-vous nous informer du moment où les producteurs de semences recevront une compensation financière de la part du gouvernement fédéral et quand d’autres mesures de soutien seront offertes aux personnes souhaitant se lancer dans d’autres types de cultures?
Le sénateur Gold : Merci. Eh bien, je devrais me renseigner sur le calendrier prévu des paiements. Je vous reviendrai à ce sujet.