L’honorable Jane Cordy : Honorables sénateurs, j’aimerais dire quelques mots au sujet d’un ancien collègue, le regretté sénateur Nick Taylor. Le sénateur Taylor est décédé à Calgary, le 13 octobre, à l’âge de 92 ans.
Géologue et ingénieur minier de formation, Nick a travaillé pour plusieurs compagnies pétrolières avant de créer sa propre société, Lochiel Exploration, en 1960. La société a pris de l’expansion à l’échelle internationale et ouvert des bureaux à Calgary, Londres, Syracuse, Tel-Aviv, Le Caire et Istanbul.
Nick pensait qu’on ne juge pas une personne en fonction du nombre de ses échecs, mais en fonction ce qu’elle a appris de ses échecs et de la manière dont elle s’est remise en selle. Il a conservé cette devise, notamment pendant les périodes d’instabilité du marché de l’énergie et de fluctuations économiques.
Nick a commencé à se passionner pour la politique dans les années 1960. En 1968, au début des années Pierre Trudeau, Nick s’est présenté aux élections fédérales sous la bannière des libéraux. Il a perdu, mais il a pris ensuite la tête du Parti libéral provincial en 1974. Il n’avait pas de siège à l’Assemblée législative, mais il s’est fait de nombreux amis et a charmé les journalistes de la presse parlementaire avec les nombreuses histoires qu’il leur a racontées. En 1986, Nick a été élu à l’Assemblée législative, aux côtés de trois collègues libéraux, dont notre ancien collègue, le sénateur Grant Mitchell.
Le sénateur Taylor avait tout un sens de l’humour. La sénatrice Simons nous en a fourni quelques exemples dans son hommage, il y a quelques semaines.
Honorables sénateurs, je suppose que si vous devenez chef libéral en Alberta, avoir le sens de l’humour est certainement un atout.
J’ai vu le sénateur Taylor pour la dernière fois au printemps 2019 lorsque, à l’âge de 91 ans, il est venu témoigner devant le Comité sénatorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles pour appuyer le projet de loi C-69, contrairement au sentiment qui prévalait alors chez les Albertains. Il montrait ainsi que, même à 91 ans, il défendrait ses convictions, qu’elles soient populaires ou non. Ce fut merveilleux de m’entretenir avec lui, de prendre de ses nouvelles et de constater qu’il n’avait perdu ni sa vivacité ni son cran.
Honorables sénateurs, lorsque le sénateur Taylor est décédé, notre ancien collègue, un autre ancien chef du Parti libéral de l’Alberta, le sénateur Grant Mitchell, a dit ceci :
Nick Taylor était une personne remarquable, intelligente, pleine d’humour et profondément engagée dans le service public. Grâce à lui, le monde est un endroit meilleur.
Sa vivacité d’esprit faisait de lui un homme charmant avec qui il était très agréable de travailler, mais plus que cela, sa vivacité d’esprit témoignait de son intelligence.
Le sénateur Mitchell a également décrit Nick Taylor comme étant un homme « drôle, intrépide et profondément résolu à faire du monde un endroit meilleur ».
Honorables sénateurs, mes pensées et mes prières accompagnent son épouse, Peg, ainsi que sa famille. Merci.