L’honorable Wanda Thomas Bernard : Sénateur Gold, bien qu’il y ait eu un certain nombre d’initiatives très positives en vertu des trois piliers de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine des Nations unies — qui sont la reconnaissance, la justice et le développement —, il reste encore beaucoup de travail à faire. Je suis heureuse de constater que le gouvernement s’est engagé à poursuivre les travaux de cette décennie des Nations unies pendant trois années supplémentaires, puisque nous avons tardé à nous y mettre. Toutefois, de nombreux Canadiens noirs descendants de Canadiens réduits en esclavage en raison du rôle joué par le Canada dans la traite transatlantique des esclaves m’ont dit qu’il y avait encore du pain sur la planche. Malgré la présentation de deux pétitions au cours des dernières années, le gouvernement fédéral n’a pas présenté d’excuses pour cette injustice historique, ce qui est essentiel pour faire avancer les travaux sur ces trois piliers. Pouvons-nous nous attendre à ce que le gouvernement fédéral présente des excuses pour la participation du Canada à la traite transatlantique des esclaves?
L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Merci de votre question et de nous rappeler que notre histoire est entachée à cet égard, comme à d’autres. C’est un signe de maturité pour un pays que de vouloir regarder son passé en face et de le soumettre à une critique honnête et transparente.
Je ne sais pas quels sont les projets du gouvernement en ce qui concerne votre question, mais je ne manquerai pas de l’aborder avec la ministre compétente à la première occasion.
La sénatrice Bernard : Sénateur Gold, je vous remercie de votre engagement à poser cette question. Lorsque vous le ferez, il serait vraiment bon que les Canadiens noirs sachent pourquoi le gouvernement résiste tant à l’idée de présenter des excuses aux Canadiens noirs pour la traite transatlantique des esclaves. Merci.
Le sénateur Gold : Je ne manquerai pas de poser la question, quoique je ne sois pas vraiment en mesure de dire s’il y a une résistance, comme vous l’avez dit ou comme d’autres le craignent peut-être. Je ne manquerai pas de poser la question à la première occasion.