L’honorable Amina Gerba : Chers collègues, la Journée mondiale de l’Afrique, prévue le 25 mai prochain, est l’occasion de célébrer les avancées importantes en Afrique et la vitalité de ce continent en chantier. C’est aussi l’occasion pour nous, Canadiens, de repenser notre relation avec cet acteur aujourd’hui incontournable de la scène internationale.
En effet, alors que notre gouvernement se perd depuis plus de deux ans dans les dénominations de son action future avec l’Afrique, oscillant entre les mots « stratégie », « cadre », « dialogues » et plus récemment « approche », l’Afrique progresse. Mon invitée, Mme Grace Kabayo, peut témoigner du fait que l’Afrique avance tranquillement, mais sûrement. On parlerait même aujourd’hui de l’éveil du lion africain!
J’en veux pour preuve que le continent bénéficie aujourd’hui d’une coopération renouvelée avec toutes les puissances du monde, dont les États-Unis, la Chine, l’Union européenne, l’Inde, le Japon, les pays du Golfe, et cetera.
À l’évidence, tous ces pays semblent avoir compris quelque chose que le Canada n’a pas saisi. Peut-être parce qu’en 2050, on prévoit qu’un être humain sur quatre sera Africain; peut-être aussi parce que le continent compte 60 % des terres arables non cultivées de la planète et 30 % des réserves mondiales de minéraux essentiels, ou encore parce que 11 des 20 pays ayant la croissance économique la plus forte au monde seront en Afrique en 2024.
Chers collègues, il est urgent pour nous d’agir pour ne pas manquer le train en Afrique.
Notre pays a un important capital de sympathie partout en Afrique. Un sondage IMMAR mené en 2021 a montré que le Canada avait une excellente image sur le continent, mais pour combien de temps encore?
Je vous remercie.
Des voix : Bravo!