L’honorable Jane Cordy : Merci, madame la ministre. Je pose cette question au nom de ma collègue, la sénatrice Wanda Thomas Bernard.
Madame la ministre, sept ans après la tragédie de Lionel Desmond, nous avons maintenant l’enquête sur les décès dans cette affaire pour ouvrir la voie à la guérison de cette communauté. La question que je pose aujourd’hui ne faisait pas partie de cette enquête.
Le meurtre-suicide a eu lieu dans la maison de la famille Borden à Guysborough, c’est-à-dire la maison familiale de Shanna, l’épouse de Lionel Desmond. Chaque jour, la famille Borden revit ce cauchemar dans cette maison. Comme l’a déclaré avec justesse le défenseur des droits de la personne Rubin Coward : « Personne ne peut guérir dans l’environnement où le mal a été fait. » Madame la ministre, la famille Borden réclame de l’aide pour quitter cette maison. Le ministère des Anciens Combattants a-t-il l’intention d’aider la famille de cet ancien combattant?
L’honorable Ginette Petitpas Taylor, c.p., députée, ministre des Anciens Combattants et ministre associée de la Défense nationale : Je vous remercie de cette question. Ce qui s’est produit le 3 juin 2017, à Upper Big Tracadie, en Nouvelle-Écosse, n’est rien de moins qu’une tragédie. C’est un événement qui a bouleversé la collectivité, la province et le pays tout entier.
La Nouvelle-Écosse a donc lancé une enquête, et pas plus tard que le mois dernier, nous avons reçu les recommandations de ce rapport. Le juge en question a préparé un rapport de 572 pages que j’ai examiné et sur lequel le ministère continue de se pencher. Trois recommandations visent en quelque sorte Anciens Combattants Canada. Notre ministère continuera de se pencher là-dessus et de travailler en collaboration avec la Nouvelle-Écosse.
La sénatrice Cordy : Merci beaucoup, madame la ministre. Je vais maintenant vous poser une question complémentaire, mais je précise, si la sénatrice Bernard nous écoute, que celle-ci est en mon nom.
Madame la ministre, la commission d’enquête n’a pas abordé la question de la maison familiale parce qu’elle ne relevait pas de son mandat. Je sais que vous avez parlé de tout ce qui a été rapporté, mais cela ne faisait pas partie de son mandat.
Les parents de Shanna vivent toujours dans la maison, mais ils veulent la quitter à cause des souvenirs. Il est également difficile de vendre la maison à cause de la stigmatisation. Ces survivants ont besoin de compassion.
Le cas de Lionel Desmond est passé entre les mailles du filet. Aidez la famille à trouver un peu de réconfort en lui donnant un nouvel endroit où vivre. Votre ministère peut-il accéder à la demande de cette famille afin qu’elle ne passe pas, elle aussi, entre les mailles du filet?
Mme Petitpas Taylor : Encore une fois, je reconnais certainement la désolation que la famille Desmond continue de ressentir. Comme je l’ai dit, c’est une immense tragédie pour toutes les personnes concernées.
En ce qui concerne le rapport, nous examinons attentivement les recommandations qui y ont été formulées. J’ai également demandé à mes collaborateurs de faire un suivi auprès de la famille en ce qui a trait à la situation en question.