L’honorable Amina Gerba : Ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat. Sénateur Gold, selon Statistique Canada et Affaires mondiales Canada, pour l’année universitaire 2018-2019, plus du tiers des droits de scolarité perçus par les universités canadiennes provenaient des étudiants internationaux. Ces mêmes étudiants ont injecté 22,3 milliards de dollars dans l’économie canadienne en 2018. La récente décision du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté de plafonner pour deux ans le nombre d’étudiants étrangers acceptés au Canada en les limitant à 360 000, ce qui représente une chute de 35 % par rapport à 2023, va pénaliser les universités et les écoles canadiennes.
Sénateur Gold, que compte faire le gouvernement pour aider les universités et l’économie canadienne à remédier à cette chute?
L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Je vous remercie pour la question. Dans un premier temps, il faut bien comprendre que les étudiants étrangers sont essentiels pour notre avenir, notre économie et l’enrichissement de nos communautés. Cela dit, un trop grand nombre d’entre eux sont vulnérables à l’heure actuelle, et certaines pratiques abusives menacent l’intégrité de notre programme pour les étudiants étrangers. Le gouvernement met donc en place un plafond temporaire de deux ans sur les nouvelles demandes de permis d’études. Je crois savoir que le gouvernement fédéral poursuivra les discussions avec ses partenaires provinciaux et territoriaux, qui ont la responsabilité de l’éducation dans ce domaine, et avec les acteurs du secteur de l’éducation au pays.
La sénatrice Gerba : Je comprends que vous êtes bien conscient de ce phénomène. N’y aurait-il pas lieu d’appliquer des mesures beaucoup plus spécifiques aux écoles fautives qui utilisent frauduleusement le système?
Le sénateur Gold : Merci pour la question. Comme vous le savez, et comme les autres sénateurs s’en doutent, le programme annoncé par le gouvernement est très ciblé. Il fait une distinction entre les provinces et invite celles-ci à établir différentes cibles selon leur poids démographique. Il fait également une distinction entre les universités, les étudiants des institutions postsecondaires et ceux qui suivent des programmes étant moins reconnus comme de vrais centres d’éducation. Ces mesures sont ciblées pour faire face à cet enjeu.