L’honorable Jane Cordy : Honorables sénateurs, je suis ravie de me joindre aux autres leaders aujourd’hui pour souhaiter la bienvenue à un nouveau sénateur, un compatriote de Cap-Breton et un ancien collègue avec qui j’ai eu le plaisir de travailler pendant un certain nombre d’années pour les gens de la Nouvelle-Écosse.
Sénateur Cuzner — il me faudra m’habituer à ce nouveau titre, mais je m’en réjouis —, au nom du Groupe progressiste du Sénat, je souligne qu’il est merveilleux que vous continuiez à servir le public alors que nous vous accueillons à la Chambre haute.
Je pense que nous sommes tous au courant de la longue carrière du sénateur Cuzner en tant que député, et je remercie le sénateur Gold d’avoir parlé de ces moments forts. J’ose dire que nous savons tous aussi qu’il est un ardent partisan des Maple Leafs de Toronto, son équipe de prédilection. Nous le lui pardonnerons étant donné qu’il est déjà assez difficile de soutenir cette équipe depuis longtemps. Cette année sera peut-être la bonne, sénateur Cuzner. L’espoir fait vivre.
Le sénateur Cuzner est connu avant tout pour son sens de l’humour, son esprit vif et son bon tempérament. Comme d’autres l’ont dit, ses collègues à l’autre endroit étaient certainement de cet avis : ils lui ont accordé le titre de député à l’esprit le plus collégial à deux reprises. Je n’ai aucun doute que vous vous forgerez une réputation semblable au Sénat.
Dans votre discours d’adieu à l’autre endroit, vous avez certainement démontré vos aptitudes à raconter une excellente anecdote. En fait, vous en avez raconté plusieurs. Vous avez rappelé à vos collègues : « J’ai pris mes responsabilités au sérieux, mais je ne me suis jamais pris au sérieux. » Cela dit, je vais faire de mon mieux pour raconter une de mes anecdotes préférées : l’histoire d’un sauvetage.
Cette histoire remonte à 2009. Deux députés de la Nouvelle-Écosse, qui étaient également colocataires, rentraient chez eux un mercredi soir lorsqu’ils ont remarqué quelque chose d’inhabituel. Était-ce un chien? Non. C’était un castor, debout sur ses pattes arrière, au beau milieu de la rue Sparks. Évidemment, le sénateur Cuzner et Mark Eyking ne pouvaient pas abandonner ce magnifique symbole de notre pays. Ainsi, n’ayant pas réussi à obtenir de l’aide des services d’urgence, ils ont décidé de relever le défi eux-mêmes.
Il a fallu environ une heure de manœuvres prudentes et d’arrêt de la circulation, mais ils ont finalement réussi à ramener le pauvre castor jusqu’à la rivière des Outaouais. Un peu comme quiconque a passé du temps de qualité avec ces deux gentilshommes, le castor a quitté ses nouveaux amis à contrecœur. Néanmoins, d’un dernier coup de queue sur l’eau, il est parti. J’adore cette anecdote, car non seulement je ris chaque fois que je pense aux deux hommes essayant d’amener un castor à les suivre dans le centre-ville d’Ottawa en l’amadouant, mais j’ai également le sentiment que la situation dépeint parfaitement le sénateur Cuzner : toujours prêt à rendre service, toujours partant pour trouver des solutions et toujours capable de s’entendre avec tout le monde, même les créatures sauvages.
Sénateur Cuzner, j’espère que vous me pardonnerez, mais j’aimerais vous citer à nouveau. Vous avez déjà déclaré :
[…] je mesure la réussite par l’amélioration du sort des Canadiens. Lorsque nous nous mobilisons tous pour tenter de faire ce qui s’impose, alors cela devient possible.
Rodger, vous avez consacré votre carrière à améliorer le sort des Canadiens, et particulièrement des Néo-Écossais, qui sont bien chanceux que vous ayez accepté de continuer de les servir dans ces nouvelles fonctions.
Je suis heureuse de vous souhaiter officiellement la bienvenue au Sénat du Canada au nom du Groupe progressiste du Sénat. Nous sommes impatients de travailler avec vous, sénateur Cuzner.