L’honorable Brian Francis : Ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat.
Le pensionnat de l’Île-à-la-Crosse, en Saskatchewan, a été en exploitation de 1860 à 1976 et a été fréquenté, en grande partie, par des élèves métis. Toutefois, cet établissement a été exclu de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens et de la Convention de règlement relative aux externats indiens fédéraux. Par conséquent, les survivants du pensionnat de l’Île-à-la-Crosse attendent toujours la reconnaissance des préjudices et des mauvais traitements qu’ils ont subis ainsi qu’une indemnisation. Après des années de vaines tentatives en vue de négocier un règlement, il a été proposé d’intenter un recours collectif contre les gouvernements du Canada et de la Saskatchewan, qui ont financé l’établissement à différentes époques. Dans la foulée de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, je pose la question suivante : que fait le gouvernement du Canada pour que les survivants du pensionnat de l’Île-à-la-Crosse reçoivent enfin la reconnaissance et l’indemnisation qui leur sont dues?
L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Je vous remercie de votre question, qui tombe à point pour souligner tout le travail qu’il reste à faire pour que justice soit rendue à ceux qui ont souffert sous le régime oppressif dont vous parlez.
Je suis convaincu que le ministre Anandasangaree et le ministère travaillent de bonne foi à régler les nombreux problèmes. Il est regrettable que les tentatives en vue de négocier un règlement aient échoué, car cette approche est toujours préférable aux situations où les gens se retrouvent forcés de porter l’affaire devant les tribunaux. Si des poursuites judiciaires ont bel et bien été intentées, vous comprendrez que je ne peux, dans ce cas, commenter l’affaire.
Le gouvernement demeure déterminé à faire son possible pour rendre justice aux personnes qui ont été traitées de manière indigne et répréhensible dans les pensionnats ainsi qu’à leurs familles et à leurs collectivités.
Le sénateur Francis : Merci, sénateur Gold. Inutile de vous rappeler ou de rappeler aux ministres concernés que le temps presse. Chaque jour, des survivants quittent ce monde et ils méritent, autant que leur famille et leur communauté, que justice soit rendue le plus tôt possible.
Le sénateur Gold : Je suis tout à fait d’accord avec vous.