L’honorable Jane Cordy : Honorables sénateurs, c’est un plaisir d’être de retour parmi vous tous, d’autant plus que nous assistons à une autre cérémonie d’assermentation. Au nom du Groupe progressiste du Sénat, je suis ravie de me joindre aux autres leaders pour souhaiter la bienvenue à nos nouveaux sénateurs : le sénateur Paul Prosper — mieux connu sous le nom de PJ — de la Nouvelle-Écosse et la sénatrice Judy White de Terre-Neuve-et-Labrador.
En tant qu’ancienne enseignante, il m’est difficile de résister à mes racines d’enseignante, et le mois de septembre me fera toujours penser à la rentrée scolaire, une période où nous sommes libres de prendre un nouveau départ. Nous ne commençons peut-être pas une nouvelle session, mais j’ai quand même l’impression que c’est une occasion de prendre un moment pour réfléchir à ce que nous avons accompli et à ce que nous comptons accomplir.
Ces cérémonies d’assermentation nous rappellent inévitablement nos premiers jours et ce que nous avons ressenti devant la richesse des possibilités s’offrant à nous. Il est certes intimidant d’être les petits nouveaux de la classe, mais je veux faire écho aux autres leaders et vous dire à tous deux, sénateur Prosper et sénatrice White, que nous sommes tous impatients d’entendre vos contributions à nos débats ici, au Sénat.
Vous avez tous les deux parlé de l’importance de la représentation. Par exemple, voir le sénateur Christmas devenir le premier sénateur mi’kmaq vous a inspiré, je le sais, sénateur Prosper, et votre nomination sera maintenant une source d’inspiration pour d’autres jeunes Mi’kmaqs.
Sénatrice White, vous avez dit que la représentation est un moyen de changer les choses de l’intérieur et de « […] faire en sorte que le colonialisme soit une chose du passé […] »
Or, nous voilà aujourd’hui avec non pas un, mais deux avocats mi’kmaqs qui prennent place au Sénat. Je vous souhaite à tous les deux la bienvenue de l’autre côté du processus législatif fédéral.
Nous avons pris connaissance de vos impressionnants curriculum vitæ et des distinctions que vous avez reçues, qui témoignent du parcours qui a fait de vous les personnes que vous êtes aujourd’hui. Il est temps pour vous deux de tirer parti de ces expériences et de cette sagesse et de tracer de nouveaux chemins alors que vous vous taillez une place ici.
Comme à l’école, vous pourrez faire partie de différentes classes. Au Sénat, nous les appelons « comités », et vous serez peut-être surpris de découvrir que nous finissons parfois par travailler sur des dossiers que nous n’avions même pas envisagés auparavant. Je vous encourage tous les deux à garder l’esprit ouvert pendant que vous démystifiez vos fonctions ici.
Le fait d’avoir un groupe de sénateurs aussi varié sert bien les Canadiens, mais il est crucial que nous continuions à chercher et à écouter les voix qui manquent encore. Nos comités nous y aident. En outre, comme nous l’avons vu avec certains sénateurs, notamment le sénateur Prosper, certaines de ces voix importantes passent du statut de témoin à celui de membre d’un comité sénatorial.
Il y a moins de 10 ans, aucune voix mi’kmaq ne s’élevait dans cette enceinte. Aujourd’hui, trois provinces ont chacune un sénateur mi’kmaq, dont la première femme : la sénatrice White. Le changement a été lent à s’amorcer, mais je suis ravie de voir à quelle vitesse il s’opère.
Au nom de mes collègues du Groupe progressiste du Sénat — et avec l’aide de notre président de caucus, le sénateur Francis, pour la prononciation —, j’ai le plaisir, sénatrice White et sénateur Prosper, de vous souhaiter la bienvenue au Sénat du Canada. Pjila’si. Merci.
Des voix : Bravo!