L’honorable Amina Gerba : Honorables sénateurs, ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat. La pénurie de main-d’œuvre oblige les employeurs à se tourner vers les travailleurs étrangers temporaires. En 2022, le Québec en a accueilli 38 500, soit une augmentation de plus de 50 % par rapport à 2018.
Toutefois, un documentaire intitulé Essentiels, présenté récemment sur les ondes de Télé-Québec, révèle que les immigrants temporaires qui arrivent souvent au Canada avec des permis de travail fermés ont des conditions de travail inhumaines chez leur employeur unique. De surcroît, ils n’ont pas le droit de s’établir au Canada.
Sénateur Gold, que fait le gouvernement pour mettre fin à ces pratiques esclavagistes que subissent les travailleurs temporaires qui jouent un rôle essentiel dans notre pays?
L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Merci pour la question. Les mauvais traitements et les abus envers les travailleurs étrangers temporaires sont tout à fait inacceptables, point final. Chaque personne mérite de travailler dans la sécurité, la santé et la dignité. C’est pourquoi le gouvernement du Canada exige que les employeurs fournissent à tous les travailleurs étrangers temporaires les renseignements sur leurs droits au Canada. Il interdit les représailles des employeurs envers les travailleurs et interdit aux employeurs d’imposer des frais de recrutement aux travailleurs.
Le gouvernement du Canada s’est engagé à renforcer ces mesures d’intégrité afin de garantir que les travailleurs étrangers temporaires travaillent dans un environnement sûr et décent.
La sénatrice Gerba : Sénateur Gold, pourquoi ces femmes et ces hommes qui nous nourrissent et qui prennent soin de nous ne peuvent-ils pas s’établir au Canada?
Le sénateur Gold : C’est une bonne question et merci de la poser.
Comme vous le savez, les travailleurs étrangers temporaires jouent un rôle essentiel dans l’économie canadienne et au Québec. Les employeurs ont de la difficulté à combler leurs besoins en main-d’œuvre et la disponibilité des travailleurs étrangers temporaires est un enjeu important pour le Québec, où le taux de chômage était de 4,2 % en mars.
Le gouvernement met en œuvre un projet pilote québécois. C’est un programme pour les travailleurs étrangers temporaires dont le but est de faire en sorte que les emplois de qualifications intermédiaires soient inclus dans le traitement simplifié. Le gouvernement a également signé une nouvelle entente avec le Québec afin de permettre à des secteurs clefs d’accueillir plus de travailleurs étrangers temporaires sans déplacer les travailleurs locaux.
Voilà un exemple de collaboration solide qui peut nous aider à bâtir la main-d’œuvre dont nous avons besoin et par la suite, à faire en sorte que les travailleurs étrangers puissent trouver une nouvelle vie ici, au Canada, chez nous.