L’honorable Brian Francis : Madame la ministre, depuis des décennies, les membres des Premières Nations du Canada atlantique font l’objet d’une surveillance et d’un contrôle importants de la part du gouvernement et ils font l’objet de poursuites criminelles lorsqu’ils exercent leurs droits de pêche ancestraux et issus de traités qui sont protégés par la Constitution. En conséquence, beaucoup vivent dans la peur de voir leurs pièges, équipements et bateaux être saisis; d’être arrêtés, inculpés et condamnés; et d’être intimidés, harcelés et attaqués par des fonctionnaires et d’autres personnes.
Pourriez-vous faire le point sur les mesures prises par Pêches et Océans Canada depuis l’automne 2020 pour combattre et prévenir les incidents de violence et d’oppression racistes qui sont déclenchés par des fonctionnaires ou d’autres personnes et dont les pêcheurs mi’kmaqs ou wolastoqeys sont victimes? Est-il devenu obligatoire, par exemple, que les employés du ministère suivent une formation continue sur la compétence culturelle autochtone et la lutte contre le racisme, ce qui correspond à l’appel à l’action no 57 ?
L’honorable Joyce Murray, c.p., députée, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne : Je vous remercie de la question. Le racisme sous toutes ses formes est tout à fait inacceptable. Mon ministère a mis en place un certain nombre de programmes visant à sensibiliser le personnel de Pêches et Océans Canada au racisme potentiel et à ne pas introduire cette idéologie dans les communautés. Il est nécessaire d’assurer la conformité et d’appliquer les règles et cela doit se faire en tenant compte des réalités culturelles.
La conservation est ma première responsabilité en tant que ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, car si nous ne conservons pas nos stocks, nous nuisons aux prochaines générations, qui s’attendent à pouvoir profiter des avantages économiques des stocks, et nous commettons une injustice à leur égard. C’est cela l’enjeu de l’application de la loi.
Nous travaillons en étroite collaboration avec les communautés autochtones dans le but d’adapter notre approche à la situation et à leur culture afin d’éviter tout racisme ou perception de racisme.